C'est le projet le plus récent du système bancaire du pays du Soleil Levant. En créant une monnaie virtuelle qui suit plus ou moins le cours du Yen, le Japon veut tester les capacités de sa population à s’adapter aux monnaies numériques, alors que le pays est encore résolument attaché aux paiements en espèces.
À l’instar de l’USCD aux États-Unis, le DCJPY pourrait devenir un stablecoin mais seulement si le test de cette monnaie est concluant.
70 grandes entreprises sur le projet
Les plus grandes entreprises du Japon se sont associées au projet, qui vise à faire émerger une monnaie numérique attachée aux services bancaires et à la vie de tous les jours. Dans le quotidien d’un japonais lambda, cela voudra dire qu’il aura la possibilité de convertir ses yens en DCJPY lors de son passage à la banque.
L’initiative est censée faciliter la vie de tous les jours car son utilisateur pourra payer de nombreux services (transports, administratifs et bancaires) avec cette monnaie digitale. Au total, 70 entreprises adoptent ce moyen de paiement, dont la très puissante East Japan Railway et des banques comme Mitsubishi UFJ Financial Group.
Au Japon, 80 % des gens préfèrent encore payer en espèces dans les magasins. Cette statistique reflète l’attachement aux billets papiers et la méfiance par rapport aux crypto-monnaies. Ce nouveau coin va entrer dans une phase de test dans la deuxième moitié de 2022, a annoncé le gouvernement japonais.
Le DCJPY, un stablecoin qui ne dit pas encore son nom
Dans ses white-papers (communiqué sur le lancement d’une crypto-monnaie), le DCJPY n’est pas encore nommé stablecoin, même si c’est l’ambition à long terme. Les stablecoins, crypto-monnaies adossées au prix d’une monnaie classique (le dollar, ou l’euro par exemple) sont des devises qui ne sont pas soumises à une forte volatilité. Idéales pour la vie de tous les jours, donc.
On préfère ici le terme CBDC, pour Central Bank Digital Currency. La Chine et les États-Unis ont déjà créé des crypto-monnaies de ce type. Il s’agit donc d’une devise dont la valeur est contrôlée par les banques mais dont le fonctionnement se fait sur une blockchain, dont le type n’est pas encore précisé. De quoi ravir les amateurs de technologies, et décevoir les collectionneurs de pièces.
Source : EnGadget