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FTX et les Bahamas ne sont pas d'accord sur la valeur des actifs saisis en novembre dans ce pays.

Et la différence est conséquente, puisque pour l'ancienne plateforme d'échange de crypto-monnaie, la valeur de ces actifs serait 10 fois moins élevée qu'annoncé.

Pour FTX, moins de 300 millions ont été récupérés

Une nouvelle polémique serait-elle sur le point de naître dans le dossier FTX ? Alors que son ancien patron Samuel Bankman-Fried vient de passer devant un tribunal pour plaider non coupable de huit chefs d'accusation portés contre lui, ce qu'il reste de l'entreprise est actuellement en dispute avec les autorités des Bahamas.

En effet, le régulateur financier de l'île, où était installé le siège social de FTX, avait annoncé en décembre avoir saisi des actifs de l'entreprise en faillite valant près de 3,5 milliards de dollars.

Or, dans un communiqué produit à la fin du mois de décembre, l'ex-numéro 2 des exchange de crypto a émis un bémol quant à cette information, indiquant que la valeur de ce trésor de guerre ne serait « que » de 296 millions de dollars.

Alors, qui a raison ?

Après quelques jours de silence, la Securities Commission of the Bahamas (SBC) est revenue à la charge. Et elle a confirmé que oui, ce sont bien 3,5 milliards de dollars de crypto-monnaie qui dormaient dans ses coffres.

« Ces affirmations publiques des débiteurs du chapitre 11 étaient fondées sur des informations incomplètes », explique l'autorité, en référence au texte de loi américain relatif aux faillites sous la protection duquel FTX est réorganisé. La SBC a récupéré ces actifs auprès de la filiale FTX Digital Markets et les destine au remboursement des clients et des créanciers.

Les Bahamas et FTX sont à couteaux tirés depuis novembre sur la question de FTX Digital Markets. La SCB souhaiterait accéder aux dossiers de FTX pour liquider cette entreprise, alors que le spécialiste des crypto-monnaies dit ne pas faire confiance à son interlocuteur pour la gestion de ces informations. Des scrupules intéressants pour une entreprise qui, selon son nouveau patron John Ray, aurait perdu 8 milliards de dollars de fonds de ses clients.

Source : Reuters