Décidée à ne négliger aucune source de financement, la branche française de l'agence de l'ONU consacrée à l'amélioration et la promotion de la condition des enfants (UNICEF) permet désormais aux particuliers de lui faire un don dans l'une des 9 crypto-monnaies sélectionnées.
Dans un tweet, l'agence enjoint les donateurs à « transformer leur PC en outil humanitaire » et à miner ou faire un crypto-don pour participer « à une grande chaîne solidaire #pourchaqueenfant ». Depuis le 19 septembre 2018, une page dédiée à ce type de dons a même été mise en ligne.
9 crypto-monnaies disponibles
Sébastien Lyon, Directeur général d'UNICEF France, résume cet enjeu : « Les crypto-monnaies et la technologie de la blockchain à des fins caritatives offrent une nouvelle opportunité de faire appel à la générosité du public et de continuer à développer nos actions auprès des enfants dans nos pays d'intervention ».En plus des très médiatisés Bitcoin et Ethereum, l'agence onusienne acceptera les dons effectués en sept autres crypto-monnaies moins connues du grand public telles que le Litecoin, le Ripple, le Bitcoin Cash, le Dash, le Monero, l'EOS et le Stellar.
Si vous ne disposez pas de ces devises virtuelles dans votre porte-monnaie numérique, pas de panique ! Vous pourrez toujours directement miner sur le portefeuille électronique de l'UNICEF France dans l'une de ces crypto-monnaies et depuis votre ordinateur.
Une tendance qui se démocratise
Si les acteurs qui font appel aux crypto-dons se font encore rares, leur nombre augmente progressivement - à l'image de Wikipedia, des délégations américaines de Greenpeace et de la Croix Rouge, ou du Samu Social français qui a récemment réalisé une levée de fonds en devises virtuelles.L'UNICEF avait elle-même déjà testé ce type de dons en début d'année pour soutenir ses opérations en Syrie. Entre février et mars 2018, elle avait lancé la campagne « Game Chainger » qui invitait les gamers à partager leurs cartes graphiques et à miner de l'Ethereum pour son compte. Malgré des gains financiers limités (environ 17 000 dollars), l'opération avait joui d'un relatif succès médiatique.
Deux points faibles : dévaluation et fiscalité
Les levées de fonds en monnaies virtuelles se heurtent cependant à deux limites. Premièrement, les crypto-dons n'ouvrent pas droit aux déductions ou réductions d'impôts que les dons classiques.Enfin, la valeur de ces devises est soumise à une forte volatilité. Depuis l'opération lancée par l'UNICEF en début d'année, la valeur d'un Ethereum est par exemple passée de 1098,35 euros au 1er février à 208,72 euros le 19 septembre.