Le fondateur et P.-D.G. de Facebook, Mark Zuckerberg a annoncé mercredi 9 octobre qu'il allait se présenter devant le Congrès américain pour défendre son projet de cryptomonnaie, la Libra.
Cet été, le Congrès américain avait demandé un moratoire sur le projet Libra. Mark Zuckerberg n'ayant pas donné suite, il pourrait jouer gros lors de cet entretien.
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Des législateurs ouvertement sceptiques
L'affaire nous rappelle forcément les longues sessions d'interrogatoire qui avaient eu lieu entre Zuckerberg et le Congrès à l'occasion de l'affaire Cambridge Analytica. Mais cette fois, l'entretien, qui aura lieu le 23 octobre, sera réalisé à huit clos.Les législateurs ont déjà montré un degré de scepticisme avancé à propos de la Libra, à l'occasion de deux séances ayant eu lieu en juillet, lors desquelles David Marcus, qui dirige le projet au sein de Facebook, avait été entendu.
Présidente d'une commission sur le sujet, la députée Maxime Waters (démocrate) a notamment appelé Facebook à « suspendre » le développement de la Libra avant que les inquiétudes du Congrès n'aient trouvé de réponse.
PayPal se désiste du projet
Les législateurs américains cherchent en effet un certain nombre de réponses précises à leurs interrogations sur la Libra et son fonctionnement pour les consommateurs et les entreprises. Ils veulent notamment savoir comment une monnaie dématérialisée peut-être sécurisée au sein d'une firme internationale aussi puissante que Facebook.Récemment, Facebook a d'ailleurs rencontré plusieurs difficultés dans le développement de son projet. Vendredi 4 octobre, PayPal a annoncé son retrait de l'association Libra, entraînant un déficit de confiance chez de nombreux observateurs. Le ministre de l'économie français, Bruno Le Maire, s'était par ailleurs positionné contre le développement de la Libra en tant que monnaie sur le sol Européen.
Source : CoinDesk