L'empire du Milieu, qui veut accélérer le développement de la technologie blockchain, veut lancer sa cryptomonnaie d'État et prépare le terrain en renforçant le terrain législatif.
En fin de semaine dernière, le parlement chinois a fait voter une nouvelle loi sur la cryptographie, dans le but de doter le pays de sa propre cryptomonnaie. Samedi, les médias locaux ont confirmé l'adoption du texte, qui vient récompenser un travail de fond de plusieurs années. Dès 2014, la banque centrale de Chine avait installé une équipe de recherche qui avait pour mission de travailler à l'établissement d'une monnaie virtuelle étatique, dans le but de réduire les coûts de circulation de la monnaie physique, et de renforcer le contrôle de la masse monétaire. Tout cela est désormais acté.
Des points de similitude avec Libra
La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2020, selon un rapport chinois. L'annonce coïncide avec celle du président Xi Jinping, qui a appelé son pays à clairement miser sur la blockchain, qu'il considère comme « une technologie au cœur de l'innovation », après l'avoir qualifiée de « technologie révolutionnaire. »Et c'est justement sur cette base qu'est développée la monnaie numérique développée par la Chine, qui sera émise par la banque centrale. Cette dernière offrirait d'ailleurs quelques points de comparaison avec Libra, la monnaie virtuelle de Facebook, puisqu'elle pourrait être utilisée sur des plateformes majeures de l'empire du Milieu comme WeChat ou Alipay.
La nouvelle loi devra en ce sens « faciliter le développement du secteur de la cryptographie et à assurer la sécurité du cyberespace et de l'information », précise-t-on du côté du parlement chinois.
La Chine devrait dégainer avant Mark Zuckerberg
La Chine pourrait alors émettre sa propre cryptomonnaie avant le lancement de Libra, qui devait initialement être proposée au public à la fin du premier semestre 2020, mais qui pourrait retardée, voire pire.Devant le Congrès, Zuckerberg reconnaît que Libra est un projet risqué, évoquant un possible retrait
Auditionné la semaine dernière par un Sénat remonté à bloc, Mark Zuckerberg a évoqué un possible retrait de sa cryptomonnaie si des accords réglementaires tardent à être trouvés. Le projet du patron de Facebook fait l'objet d'une féroce résistance des gouvernements et régulateurs du monde entier, qui redoutent une déstabilisation du système bancaire et financier et craignent une explosion du blanchiment d'argent.
Source : Coindesk