Le hacker a donc mis en ligne plusieurs preuves de ces deux intrusions. Le blog de l'éditeur de sécurité F-Secure confirme l'information et explique que pour montrer qu'il est bien à l'origine de ces deux attaques, le spécialiste a publié le mot de passe d'accès au domaine d'administration de DigiNotar (Pr0d@dm1n).
De même, Comodohacker précise qu'il dispose également des comptes d'accès de 4 autres autorités de certification « majeures », il cite d'ailleurs StartCom et GlobalSign. Selon ses dires, il serait donc capable de créer à nouveau des certificats SSL frauduleux capables d'induire en erreur les internautes. Son fil Twitter présumé n'indique pas grand-chose d'autre mis à part qu'il décrit son intrusion comme le « hack le plus sophistiqué de l'année ».
Pour rappel, en mars dernier, pas moins de neuf certificats SSL avaient été générés frauduleusement par un hacker ayant réussi à obtenir l'identifiant et le mot de passe d'un partenaire de la société Comodo. Il a ensuite été en mesure de créer ces certificats afin de faire croire qu'ils étaient authentiques. En effet, ces certificats sont une sorte de passeport électronique qui permet d'établir le lien entre une page web hébergée et son propriétaire. Ce certificat authentifie donc le serveur afin de sécuriser les échanges avec les internautes qui s'y connectent.
Plus récemment, l'autorité de certification DigiNotar a été obligée de confirmer qu'elle avait été également victime de ce type d'attaque. Les faux certificats ainsi générés auraient alors servi à tromper des internautes notamment situés en Iran. Par exemple, ces derniers pensaient se situer légitimement sur une page d'accès à leur compte Gmail. En fait, cette page était frauduleuse et permettait alors de collecter les mots de passe et identifiants de victimes.
Motif de l'attaque : le massacre de Srebrenica
Dans son « communiqué », le hacker précise également ses motivations. Il explique avoir attaqué l'autorité néerlandaise de certification à cause de l'attitude des casques-bleus des Pays-Bas lors du massacre de Srebrenica en 1995. A l'époque, ces casques bleus, faiblement armés, ne s'étaient pas opposés aux forces serbes de Bosnie-Herzégovine. Ces dernières avaient alors tué de nombreux musulmans, théoriquement sous protection de l'ONU.
Une condamnation de l'Histoire donc d'autant que l'Etat néerlandais a déjà été condamné par le Tribunal pénal international de La Haye. En attendant, le hacker promet avoir une revendication pour chaque prochaine cible potentielle...