Pas de dégâts majeurs comme ont pu en provoquer les piratages successif de Yahoo, par exemple, mais une preuve de la puissance des hackers turcs.
Une application tierce de Twitter utilisée pour prendre le contrôle des comptes
Si l'affaire a fait beaucoup de bruit mercredi 15 mars 2017 c'est que les comptes piratés ne sont pas inconnus : le compte officiel de Bercy, celui de Forbes, celui de la BBC ou encore celui de l'Académie de Rennes... des centaines de comptes plus ou moins suivis ont vu apparaître le même message : une croix gammée, une vidéo et les termes suivants "#Nazialmanya" et "#Nazihollanda", soit" Allemagne nazie et Pays-Bas nazis.Il semblerait qu'aucune logique n'ait été suivie pour le ciblage des comptes : le piratage n'a pas attaqué Twitter mais une application tierce, Twitter Counter. Cette dernière a confirmé les faits et a lancé une enquête interne pour comprendre quelle faille a été utilisée.
Un piratage d'Etat avant le référendum du 16 mars 2017
L'attaque a donc été perpétrée par un partisan d'Erdogan qui a, de plus, posté sur son compte Twitter créé pour l'occasion, un poème antisémite. Le compte de Sembobu a été supprimé par Twitter mais le mal est fait.Il est difficile de dire si c'est le gouvernement turc lui-même qui a commandé l'attaque ou s'il s'agit d'une décision personnelle du pirate. Dans tous les cas, le but était clair : montrer le soutien à Erdogan la veille d'un référendum, le 16 mars 2017, qui devrait augmenter les pouvoirs du président. L'Allemagne et les Pays-Bas ont été qualifiés de nazis car ils ont interdit les meetings de propagande en faveur de cette augmentation de pouvoirs.