La justice américaine vient de rejeter la proposition des défenseurs du service MegaUpload, visant à racheter les serveurs hébergeant les fichiers hébergés par la plateforme pour s'en servir dans sa défense. Précisément, le tribunal a refusé de débloquer les fonds nécessaires à la transaction.
La semaine dernière, l'un des hébergeurs stockant 25 pétaoctets de données chargées via MegaUpload tirait la sonnette d'alarme concernant son impossibilité à continuer de supporter cette charge dans être payé. A la suite de cette déclaration, l'avocat de MegaUpload, Ira Rothken, demandait à la justice américaine de débloquer 1 million de dollars des comptes gelés du service pour racheter les serveurs hébergeant les fichiers, prétextant que les fichiers peuvent servir de preuve dans le procès visant MegaUpload.
Problème : la justice américaine a refusé de débloquer les fonds nécessaires au rachat des serveurs, condamnant implicitement les données hébergées sur ces derniers à être effacées dans le courant du mois d'avril. Pour Ira Rothken, cette décision pourrait être une tentative d'entrave à la justice : « Il est difficile d'associer la suite d'évènements de cette affaire avec une autre conclusion » a déclaré l'avocat. « MegaUpload est frustré, et veut conserver les données pour se défendre et, par la suite, avec l'approbation de la cour, permettre aux consommateurs d'accéder à leurs données. » A noter que la justice américaine a fait des copies de certains fichiers hébergés, jugés importants pour son dossier à charge.
Carpathia Hosting estime que l'hébergement des fichiers de MegaUpload lui couterait 9 000 dollars par jour : si aucune solution n'est trouvée, les données seront effacées dans quelques jours. L'affaire MegaUpload est, quant à elle, loin d'être terminée, avec une nouvelle audience prévue en avril.