Travis, Ken, Barbie et les autres !
« Doucement ! On se calme ! » Avant de partir à l'assaut des déserts marocains, de la jungle malaisienne ou encore des rues de Londres, il faut d'abord passer par la phase de création de l'avatar : nom, sexe, nationalité, mais aussi prénom ou pseudo qui sera utilisé par les autres pilotes durant les courses. Rien d'extraordinaire, mais cette petite option contribue à nous plonger un peu plus dans l'ambiance. En effet, dans Colin McRae : DiRT 2, tout est fait pour que nous nous sentions l'âme d'un pilote, à commencer par une interface qui ne fera toutefois pas que des heureux, notamment sur PC, du fait d'un ton un « branchouille » un peu usant parfois.C'est donc depuis le van, notre nouvelle demeure, que nous pouvons accéder aux différents modes et options disponibles. À l'intérieur du mobile home, nous avons accès au DiRT Tour (la carrière), aux nombreuses statistiques et autres informations, ainsi qu'aux modes multijoueurs en ligne / en local (nous y reviendrons plus tard). À l'extérieur, il est possible de régler les options graphiques, les périphériques de contrôle, de consulter les informations relatives aux tournois en cours et à venir, d'acheter de nouveaux véhicules, d'améliorer les anciens et, bien sûr, de s'attaquer aux différents tracés disponibles.
Entre chaque course, il faut repasser par l'interface avec les temps de chargement que cela suppose
« Passage obligé, le mode DiRT Tour nous permet de découvrir les différentes épreuves et les différents environnements disponibles »
L'expérience accumulée est bien sûr fonction du niveau de difficulté (facile, occasionnel, sérieux, sauvage, extrême, hardcore) choisi, mais il faut également faire un niveau d'épreuve (rookie, pro, all-star) qui permet de corser encore un peu plus les choses. Si tout commence avec une épreuve de RallyCross à Londres en rookie, la compétition s'accélère dès lors que nous découvrons de nouveaux environnements. En effet, DiRT 2 n'est pas qu'un jeu de rallye où nous enchaînons les chronos, mais un titre proposant différents types de courses tout-terrain. Los Angeles se destine au Rallycross, la Malaisie aux Rallyes, le Maroc aux Raids et enfin la Chine au Trailblazer.
« Il faut d'abord passer par la course, faire ses preuves et remporter le plus de victoires possibles »
À nous ensuite de placer ce pactole au mieux en choisissant d'acheter le véhicule qui nous permettra de remporter le plus de victoire. Car même si le pilote a toujours son mot à dire, manette ou volant entre les mains (bien plus agréable au volant que DiRT premier du nom), la voiture apporte également sa pierre à l'édifice. Certes les caractéristiques (vitesse, accélération, maniabilité) et les réglages (rapports de boite, appui, suspensions, garde au sol, etc.) ne sont pas légion et leurs effets ne sont pas toujours perceptibles, mais un petit point de plus ou de moins ne fait jamais de mal.
Car une fois sur la piste, il va falloir faire avec les caprices du terrain (bosses, rochers, flaques d'eau, ravins, etc.), avec le comportement de notre bolide qui réagi au moindre coup de volant ou d'accélération, mais aussi avec les autres pilotes présents (jusqu'à huit). En effet, chacune des épreuves disponibles propose des conditions de courses différentes. Ainsi le RallyCross et le Raid font dans le départ en ligne, tandis que le Rallye et le Trailblazer lâchent les fauves à dix secondes d'intervalle. Quoi de mieux que d'avoir un pilote devant aussi bien que derrière soi pour nous mettre la pression et nous obliger à aller toujours plus vite !
Nombreuses et variées les épreuves du DiRT Tour garantissent une bonne durée de vie
« C'est une fois sur la piste que Colin McRae : DiRT 2 met tout le monde d'accord »
Dès lors que l'on pousse la difficulté, il faut bien maîtriser son véhicule pour ne pas finir dans le décor après un freinage un peu limite et c'est là que l'excellente maniabilité du jeu fait son office. Bien sûr, le côté « arcade » du titre de Codemasters est évident, mais ce n'est pas forcément un problème, chacun son style après tout. En outre, si Colin McRae : DiRT 2 est des plus faciles à prendre en main, la niveau de difficulté peut être relevé. Il faut apprendre à jongler entre les nombreux véhicules et savoir gérer les différents types de terrains (asphalte, terre, sable...). Il n'est pas question de foncer en lançant systématiquement son bolide en dérapage juste avant un virage.
Sur PC, les cartes ATI permettent d'activer DirectX 11 (à droite), mais la différence ne saute pas aux yeux
« Colin McRae : DiRT 2 dispose également d'un agréable mode multijoueur »
Sur PC, DiRT 2 est nettement plus jouable à la manette qu'au clavier, mais qu'elle que soit votre plateforme, il prend une dimension toute particulière dès lors que l'on possède un volant comme les G25 / G27 de Logitech ou un Fanatec. La conduite est plus exigeante, mais elle aussi bien plus gratifiante dans ses conditions. On profite alors davantage de l'agressivité des concurrents et l'expression mettre un coup de volant prend tout son sens. Au sujet des adversaires, précisons que leur attitude dépend largement de la difficulté : plutôt passif dans les premiers modes de difficulté, ils deviennent vite agressifs dès lors que nous les poussons un peu et plutôt bons pilotes.Une fois encore nous n'avons pu que constater la qualité du travail effectué et nous n'avons jamais eu à déplorer le moindre problème de ralentissement (lag). De fait, le plaisir de jeu est évidemment au rendez-vous et il n'est rien de plus gratifiant que de montrer à la Terre entière que l'on est le meilleur pilote. Précisons qu'il est à tout moment possible d'effectuer, via le mode solo DiRT Tour, des courses libres et des contre-la-montre : il s'agit là de s'entraîner et d'améliorer ses chronos sachant qu'une option permet d'ajouter trois « fantômes » afin de se mettre la pression pour rouler encore et toujours plus vite.
Conclusion
Certes, nous pourrions parler du fait que le rallye n'est plus ici le nerf de la guerre (la faute sans doute à Sony qui possède la licence WRC), mais avec Colin McRae : DiRT 2, ce sont les courses tout-terrain qui sont à l'honneur, et il faut bien le dire : nous avons devant nous un jeu de courses automobiles, un vrai. Les puristes lui reprocheront un côté arcade évident, mais il en faut pour tous les goûts et la difficulté hardcore devrait tout de même donner du fil à retordre même aux vétérans... Alors si vous avez envie de vous faire plaisir avec un titre de toute beauté, facile à prendre en main, offrant de très bonnes sensations (vitesse, bande son) et doté d'une animation irréprochable (quelques légers ralentissements sur consoles), Colin McRae DiRT 2 est assurément l'un des jeux de cette fin d'année que l'on aime jouer seul ou entre amis.|clubic||fin|
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Article publié le 9 septembre 2009 sur PS3 / Xbox 360 et mis à jour le 7 décembre 2009 pour le PC