Civilization IV : Beyond The Sword en test

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 31 juillet 2007 à 10h00
Réglé comme une horloge, 2K Games distribue, exactement un an après la sortie de la première extension, un second disque additionnel pour Civilization IV. Si dans Warlords l'accent avait été mis sur les aspects les plus militaires du jeu, Beyond The Sword se propose d'aller au-delà. Il est ainsi question d'intégrer de nouvelles civilisations, mais également d'approfondir les technologies et d'apporter une solution économique au moindre intérêt des religions en fin de partie. Enfin, histoire de compléter le tableau, des scénarios très variés sont proposés aux joueurs qui pourront se lancer à la conquête de l'espace ou tenter de renouveler la prouesse de Charlemagne... Tout cela pour moins de 20 euros... Beyond The Sword, l'extension parfaite ?

Vers l'infini et au-delà ?

En effet, le contenu proposé dans Beyond The Sword commence de manière on ne peut plus classique pour une extension et fait alors penser à ce que nous offrait déjà Warlords en juillet 2006. Dix civilisations ont été intégrées pour varier les plaisirs : des nations modernes (l'Éthiopie, les Pays-Bas et le Portugal) côtoient ainsi des peuples plus anciens (Amérindiens, Babylone, Byzance, Sumer, Saint-Empire Romain Germanique et les Khmers). Ces nations s'accompagnent évidemment d'unités et de bâtiments uniques alors que de nouvelles merveilles arrivent (les statues Moaï, le mausolée d'Halicarnasse...). Il y a également quelques changements à signaler pour les civilisations déjà présentes puisque de nouveaux leaders font leur apparition comme Abraham Lincoln ou Charles de Gaulle. Sympathiques, ces nouveautés ne changent évidemment pas grand-chose aux parties, si ce n'est qu'elles apportent un peu de variété.


De Lincoln aux espions en passant par le Christ Rédempteur : beaucoup de nouveautés à signaler !

Pour les changements plus profonds, il faut se tourner du côté de l'arbre des technologies et de ses recherches supplémentaires : nous avons ainsi droit à de nouvelles étapes antiques comme l'esthétique, mais c'est surtout sur la fin que les choses se compliquent. Technologies, unités et bâtiments sont ici plus nombreux et permettent notamment de construire des destroyers furtifs ou des sous-marins d'attaque. Globalement, il s'agit donc de rendre les fins de parties plus mouvementées en donnant plus de solutions aux joueurs... et cela marche bien. Notons également l'amélioration de l'espionnage qui apparaît plus tôt dans le jeu et devient plus riche, plus complet, en un mot plus intéressant. Revenons sur les fins de parties avec l'introduction des sociétés commerciales. Disons que leur fonctionnement est proche de celui des religions à ceci près que selon la société désirée, il faut disposer de telle ou telle technologie.

Il faut également posséder le personnage illustre adéquat (savant, marchand...). Une fois établies dans une ville, les sociétés en modifient la production et octroient un bonus à chacune des cités dans lesquelles un directeur aura été envoyé pour implanter une succursale (identique à la propagation des religions). En pratique, ces sociétés ne nous ont pas vraiment convaincues alors que l'arrivée des événements aléatoires a des conséquences plus directes sur les parties. Un peu n'importe quand, des événements peuvent donc se déclarer. Cela va de l'incendie de forêt à la famine dans une ville en passant par les découvertes archéologiques ou la publication d'une oeuvre majeure. Ces événements sont variés et plutôt sympathiques, même si certains joueurs critiqueront sans doute le fait qu'ils apportent un nouvel élément incontrôlable aux parties.

Voilà grosso modo, les modifications apportées au jeu de base en plus d'un léger allongement de la période couverte et d'un petit changement des conditions de victoire. Les parties en sont renouvelées et précisons au passage que les nouveautés de Warlords (les généraux illustres par exemple) sont présentes dans cette extension. Il n'est donc pas nécessaire de posséder Warlords pour en profiter. On perdra seulement les scénarios de cette première extension. Des scénarios de toute façon largement compensés par ceux de Beyond The Sword, autrement plus originaux. Le plus singulier, Afterworld, n'a plus rien à voir avec Civilization : on y contrôle des scientifiques sur une planète de zombies. Final Frontier n'est pas mal non plus puisqu'il s'agit de se rapprocher d'un Galactic Civilization. Hélas dans un cas comme dans l'autre, la profondeur de jeu n'est pas suffisante pour tenir sur le long terme.


Conquête spatiale, monde fantastique et zombies agrémentent les scénarios

Très original également, Fall From Heaven ressemble davantage à Civilization, mais nous place dans un monde où se croisent héros, dragons et ogres sur fond de magie et de mythes. Next War imagine un futur dans lequel les guerres se font avec des Cyborgs et autres Dreadnoughts. Le scénario Charlemagne nous invite à réaliser le rêve de conquête et d'unification de l'Empereur alors que Rhye's And Fall Of Civilizations et Road To War reproduisent l'Histoire de belle manière. Plus classiques, ces derniers scénarios sont finalement plus à même d'intéresser les fanatiques de Civilization IV. Malgré toute la bonne volonté des auteurs, un scénario comme Final Frontier fait effectivement beaucoup moins bien que les jeux de conquête spatiale dont il s'inspire et c'est finalement le cas de tous ces scénarios originaux.





Conclusion

Plus novatrice que Warlords, Beyond The Sword est une très bonne surprise alors que Civilization IV soufflera dans quelques mois sa seconde bougie. Il nous faut tout d'abord saluer le prix de vente (20 euros) quand ce genre de produits dépasse souvent les 30 euros. Ensuite et malgré cette orientation « budget », Beyond The Sword est une extension très complète qui améliore le jeu de base via quelques nouveautés bien senties (technologies / unités futures, nouveaux peuples, événements aléatoires, sociétés commerciales). Beyond The Sword ne s'arrête cependant pas là et propose de vrais modules qui ne remplaceront certes pas le jeu originel dans le coeur des fans, mais permettront de varier les choses le temps d'une partie à la poursuite du rêve de Charlemagne ou d'une escapade dans l'espace... Plus encore que Warlords l'année dernière, Beyond The Sword apporte ce qu'il faut pour relancer la machine Civilization, à ne pas manquer donc.

Civilization IV : Beyond The Sword

8

Les plus

  • Quantité et qualité du contenu
  • L'espionnage enfin intéressant
  • Variété des scénarios

Les moins

  • Des mods inégaux
  • Pas d'optimisation sensible

0

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie10



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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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