Matrox. Voilà un nom de marque qui vous est familier si vous suiviez avec attention l'actualité hardware il y a maintenant une quinzaine d'années. Avant que les Radeon et les GeForce ne dominent le marché, Matrox était roi, roi du graphique avec ses Mystique et autres Millenium. Mais c'était avant. Depuis la marque canadienne s'était recentrée sur le marché professionnel en déclinant à foison son Parhelia, une puce ratée sortie en 2002.
Du moins si nous qualifions le Parhelia de puce ratée, c'est que son objectif premier de l'époque, à savoir proposer les meilleures performances 3D, n'a jamais été atteint. Toutefois bien avant AMD et NVIDIA, Matrox proposait sur son Parhelia une gestion poussée du multi-moniteurs avec le Surround Gaming et les modes Dual-Head et Triple Head. Avec le temps Matrox a fait évoluer ses fonctionnalités pour permettre à ses cartes de gérer encore plus d'écrans avec la suite logicielle PowerDesk. Un point important pour des marchés très spécifiques, comme ceux de la finance notamment.
Matrox annonce aujourd'hui travailler avec son rival d'antan. La marque utilisera à l'avenir les puces graphiques d'AMD pour concevoir ses cartes à destination des marchés professionnels. Une nouvelle gamme de cartes graphiques pour l'entreprise sera prochainement présentée en se basant sur les technologies matérielles d'AMD et les pilotes professionnels les accompagnant. Matrox continuera de proposer ses propres technologies logicielles.
Sans donner plus de détails, Matrox évoque dans son communiqué l'utilisation de puces AMD gravées en 28nm et supportant DirectX 11.2, OpenGL 4.4 et OpenCL 1.2. La marque précisant le nombre de transistors, 1,5 milliards, on devine qu'il s'agira donc de cartes utilisant des puces de la génération Cape Verde (voir à ce sujet Radeon HD 7750/7770 : DirectX 11.1 & PCI-Express 3.0 accessibles). Probablement donc une variante des FirePro W600 avec la capacité de piloter jusqu'à six écrans par carte.
Une nouvelle page se tourne dans l'histoire du canadien et ce partenariat semble plutôt positif. Il devrait permettre à Matrox de se concentrer sur ce qu'elle sait faire (le multi-écran) sans pour autant allouer des ressources à développer des puces dépassées technologiquement parlant.
Pilotes Matrox d'antan : ici la Marvel G400