Parmi les cinq nouvelles cartes à destination des OEM, certaines se basent sur l'architecture Fermi équipant les GeForce de génération précédente, d'autres profitent de l'architecture Kepler introduite avec le GeForce GTX 680 (voir notre test). C'est ainsi que la nouvelle GeForce GT 645 est basée sur une puce GF114, autrement dit une puce Fermi. Avec 288 coeurs CUDA, la puce doit faire avec un bus mémoire de 192 bits et ses fréquences sont inférieures au GeForce GTX 560 : seulement 776 MHz pour le coeur graphique et 957 MHz pour le gigaoctet de mémoire. Le design de référence laisse apparaître un système de refroidissement identique au GeForce GTX 560.
La GeForce GT 640 est quant à elle déclinée selon trois variantes... toutes avec le même nom ! C'est ainsi qu'apparaît une GeForce GT 640 à architecture Kepler (nom de code de la puce GK107) avec mémoire GDDR5 mais aussi une GeForce GT 640 à base de Fermi (nom de code de la puce GF116) ainsi qu'une GeForce GT 640 Kepler mais avec mémoire DDR3. En clair en choisissant son nouveau PC de marque avec GeForce GT 640 on ne sait absolument pas ce que l'on trouvera à l'intérieur ! Dans sa version la plus élaborée, le GeForce GT 640 Kepler dispose de 384 coeurs d'exécution CUDA, de fréquences de fonctionnement assez hautes (950 MHz) et de 1 ou 2 Go de mémoire video en GDDR5 mais sur 128 bits.
Quant à la nouvelle GeForce GT 630 elle exploite l'architecture Kepler et dispose de 384 coeurs d'exécution. Gravée en 28nm, comme les autres Kepler, la puce profite d'un bus mémoire 128 bits mais devra faire avec de la mémoire DDR3 alors que son enveloppe thermique ne dépasse pas 50 Watts.
Avec ce lancement en catimini, NVIDIA continue de brouiller les cartes et ce qui est déjà illisible du côté des ordinateurs portables où il est impossible de connaître les spécifications exactes de la puce graphique à partir de sa simple référence se retrouve maintenant sur les machines de bureau. On ne peut que regretter cet état de fait et plus que jamais il faudra se renseigner avant d'acheter car la seule mention du nom de la carte graphique ne garantit en rien ses prestations, puisque trois modèles très différents se partagent dorénavant le même nom. Et dire que nous nous plaignons des renommages sauvages !