Cette semaine, l'entreprise Varjo a lancé la commercialisation de son nouveau casque de réalité virtuelle très haut de gamme. Sa promesse : atteindre un niveau de résolution comparable à celui de l'œil humain. Mais son prix le destine plutôt à un marché professionnel.
Soyons honnêtes : aujourd'hui, même les casques de réalité virtuelle les plus sophistiqués tendent plus vers le côté « virtuel » que « réalité ». L'image affichée n'atteint en effet jamais la finesse de celle généralement observée à l'œil nu. Mais l'entreprise finlandaise Varjo entend bien dépasser ces limites, avec son nouveau casque VR-1.
Affichage bionique
Nos confrères d'Ars Technica ont ainsi pu tester le nouvel appareil et ont paru bluffés par la qualité de l'image. Le VR-1 intègre deux écrans : un pour le centre du champ de vision et un pour la périphérie. Et c'est le premier qui présente des caractéristiques inédites.Il s'agit d'un écran micro-OLED 1920 x 1080, dont la densité s'élève à 3 000 pixels par pouce, un niveau jamais atteint pour un casque de réalité virtuelle. Quand vous regardez devant vous, l'appareil vous offre alors une qualité d'image incomparable, dotée d'une finesse s'approchant de la vision humaine. Varjo a baptisé cette technologie Bionic Display (« affichage bionique »).
Sur les côtés, l'image est bien entendu moins nette, mais offre tout de même une résolution de 1440 x 1600, via un écran AMOLED. Pour un champ de vision s'étendant jusqu'à 87 degrés, ce qui est inférieur à d'autres appareils du marché. Mais la valeur du VR-1 réside, de toute façon, dans l'affichage central.
Un prix également très haut de gamme
Pour suivre votre regard, le casque de Varjo dispose d'un système d'eye-tracking. Celui-ci permet notamment de passer de l'écran micro-OLED à l'AMOLED, mais également d'afficher des informations contextuelles. Le journaliste d'Ars Technica y a toutefois relevé quelques défauts, peut-être dus à la présence de lunettes.Le casque de réalité virtuelle se branche à un ordinateur via un câble USB-C long de 10 mètres, ce qui offre une certaine liberté de mouvement, et pèse 905 grammes. Il est compatible avec de nombreuses technologies, telles qu'Autodesk, Unity ou Unreal Engine.
Cependant, s'il est un autre domaine dans lequel le VR-1 bat des records, c'est au niveau du prix. Le produit est en effet commercialisé à 5 995 €, montant auquel s'ajoute une licence annuelle de 995 €. Un tarif quasi-prohibitif pour les particuliers. Mais d'après les cas d'usage présentés, Varjo vise plutôt les entreprises, notamment dans l'automobile, l'aéronautique ou l'architecture.