© Vitor Miranda / Shutterstock
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ChatGPT produit souvent de fausses informations. Et certaines pourraient avoir un impact négatif sur des personnes réelles, qui peuvent alors se tourner vers la justice.

ChatGPT pourrait-il finalement être condamné pour les fake news qu'il produit ? C'est la question qui se posait depuis quelque temps. Celle-ci va trouver un premier élément de réponse aux États-Unis, avec un procès intenté contre le chatbot par un journaliste qui s'estime victime de diffamation de sa part.

Un journaliste accusé à tort

Quel est le statut juridique d'un chatbot alimenté par l'IA ? L'année 2023 pourrait être intéressante à ce sujet. En effet, un journaliste du nom de Mark Walters vient de porter plainte en Géorgie, aux États-Unis, contre le chatbot, s'estimant victime de diffamation de sa part. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une telle chose se produit dans le monde, nous vous en parlions il y a quelques mois. Mark Walters réclame des dommages et intérêts pour une accusation précise portée par l'IA.

L'affaire débute lorsqu'un autre journaliste, Fred Riehl, demande à ChatGPT de résumer un dossier judiciaire en lui fournissant le PDF d'une cour fédérale. Le texte fourni par l'IA comporte de nombreuses erreurs, parmi lesquelles une affirmation comme quoi Mark Walters aurait détourné plus de 5 millions de dollars dans une association pro-arme américaine. Rien que ça !

© Sanket Mishra / Pexels
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ChatGPT pas aussi protégé que les réseaux sociaux ?

Dans la plainte, la partie civile affirme que ChatGPT « savait ou aurait dû savoir que sa communication […] était fausse », justifiant alors la demande de réparation. Interrogé par The Verge sur la question, le professeur de droit Eugene Volokh estime que si les plaintes contre les IA peuvent avoir des bases légales, celle portée par Mark Walters devrait néanmoins avoir du mal à être entendue. En effet, le journaliste aurait affaibli son dossier en ne notifiant pas OpenAI, l'entreprise qui a créé ChatGPT, des erreurs du chatbot, le tout alors qu'aucun dommage n'a été subi par le plaignant.

De plus, aux États-Unis, les plateformes hébergeant du contenu ne sont pas tenues responsables de ce qui y est mis en ligne. La question que devra trancher le juge sera de savoir si l'IA est assimilable à un réseau social accueillant des informations extérieures, ou bien si son activité se rapproche plutôt de celle d'un créateur de contenu. Avec alors des responsabilités plus élevées ?

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