Après avoir annoncé au mois de janvier vouloir investir 2 milliards d'euros dans le déploiement de l'Internet très haut Débit en France, le premier ministre François Fillon dévoile aujourd'hui le détail de ce programme. Ce dernier vise à stimuler les investissements du secteur privé et notamment des opérateurs et fournisseurs d'accès à Internet tout en s'accordant de manière complémentaire avec les projets en cours pour l'aménagement du territoire.
En revenant sur le Grand Emprunt national, le 9 février dernier Nicolas Sarkozy expliquait que l'objectif était la « couverture de 100% des foyers en 2025 ». Cette stratégie, qui vise à freiner l'écart actuel entre les zones peuplées et les zones rurales, reposera sur des réseaux de fibres optiques mais également d'infrastructures ADSL et l'utilisation d'une partie des fréquences hertziennes suite au passage au tout-numérique.
En début de mois, l'ARCEP, l'autorité de régulation des Telecom, avouait être déçue par la faible progression de la fibre optique. En effet, si l'on compte aujourd'hui 800 000 foyers raccordés, il n'y aurait pour l'heure que quelque 80 000 inscrits à une offre. Pour cette raison, l'ARCEP devrait compléter le cadre réglementaire concernant la mutualisation des réseaux de fibre optique hors des zones très denses. L'autorité devrait prochainement y mettre en place des programmes pilotes.
Ainsi à partir du mois de juillet les opérateurs pourront proposer leurs projets en se référant aux zones rurales ou peu peuplées définies par l'ARCEP. Pour le déploiement de l'Internet très haut débit hors des zones très denses, « par exemple sur une étendue correspondant à la zone arrière d'un noeud de raccordement optique (NRO) », les FAI bénéficieront de subventions du Fonds national pour la société numérique.
Téléchargez le programme dans son intégralité ici.