Financé à hauteur de deux milliards d'euros par le gouvernement dans le cadre du grand emprunt, le programme national « très haut débit » a fait l'objet d'un lancement officiel mercredi matin, avec la publication d'un premier programme explicitant calendrier et modalités de souscription. L'objectif, réaffirmé par les ministres de tutelle du programme, est pour mémoire de participer à la mise en place d'infrastructures permettant de délivrer au plus grand nombre un accès Internet à très haut débit.
Aux opérateurs et collectivités de jouer
Désormais entré dans sa phase opérationnelle, le plan très haut débit repose pour l'instant sur deux appels à projets préparatoires. Le premier, ouvert jusqu'au 5 octobre prochain, s'adresse aux collectivités territoriales et vise à recueillir des propositions de « projets pilotes » dans lesquels l'Etat pourrait être amené à investir jusqu'à 500.000 euros. Cinq seront retenus. Pour cela, ils devront « être représentatifs du territoire français et concerneront des zones à faible et moyenne densité ».
Ici, l'objectif est d'identifier les bonnes pratiques relatives aux architectures techniques, aux processus de co-investissement, aux échanges d'information entre acteurs du déploiement ou encore à l'articulation entre les réseaux déployés par des investisseurs privés et les réseaux d'initiative publique, explique le gouvernement dans le cahier des charges associé.
Le second, ouvert jusqu'au 31 janvier 2011 concerne les intentions d'investissement dans les réseaux à très haut débit formulées par les opérateurs et collectivités territoriales, dans le cadre de déploiements ne nécessitant pas d'aides publiques. L'idée, ici, est de parvenir à constituer rapidement une carte prévisionnelle de ce que sera le très haut débit en France à l'horizon 2015, de façon à identifier les zones qui devront profiter des investissements de l'Etat.
Premiers résultats attendus dès 2011 ?
Une fois ces deux phases préliminaires accomplies, le gouvernement procèdera à la mise en place des guichets de financement qui permettront de soutenir les projets viables. Les fonds publics issus du grand emprunt devraient donc être mis à contribution dès le début d'année 2011. Reste à voir si ces 2 milliards d'euros suffiront à doper les investissements privés, sur un marché où l'on estime que le déploiement du très haut débit requiert un minimum de 30 milliards...