Concrètement, les deux opérateurs considèrent que Free ne jouerait pas le jeu de la mutualisation. Ils reprochent à l'opérateur de ne pas leur autoriser l'installation de leurs propres câbles dans des logements déjà raccordés. Ces difficultés techniques mais également ces pratiques ralentiraient ainsi toute prospection de clientèle et toute connexion au réseau d'Orange ou de SFR.
Selon un cadre d'un des deux opérateurs, Free trainerait donc des pieds : « Nous considérons que les infrastructures de Free dans ces immeubles ont été mal construites. Nous avons les pires difficultés à accéder à la fibre optique posée par Free, ce qui nous empêche de vendre nos offres dans ces immeubles » rapporte le quotidien.
Selon les plaignants, environ 85 000 logements situés dans 7 000 immeubles (principalement en région parisienne) seraient concernés. Enfin, les FAI reprochent également à Free d'être trop lent dans le déploiement de sa fibre auprès des syndics de copropriété. Les accords prévoient généralement un délai de 6 mois pour procéder au raccordement. Une durée qui serait souvent dépassée.
De son côté, l'Arcep est restée relativement discrète sur cette question. Le régulateur a simplement expliqué que le p-dg d'Orange, Stéphane Richard, avait été auditionné. A cette occasion, il a présenté la stratégie de France Télécom, notamment ses projets de développement et d'investissement.