TinyScreen, que l'on pourrait traduire par écran minuscule, est un projet dont le financement a été très rapide sur la plateforme Kickstarter : en moins de 8 heures, les 15 000 dollars espérés pour pouvoir financer la démarche ont été atteints, et il y a fort à parier que la campagne dépassera les 100 000 dollars avant la fin de la semaine. Mais pourquoi un tel engouement ?
Tout d'abord, TinyScreen interpelle : ce tout petit écran OLED de moins d'un pouce de diagonale (environ 2 x 1,35 cm de côtés) qui affiche une définition tout aussi minuscule de 96 x 64 pixels, est destiné à être livré en kit. Il fonctionne à l'aide d'un processeur TinyDuino doté d'un port USB, et d'une batterie au lithium. Le tout est décrit comme très simple à assembler, « un genre de Lego électroniques ». Une fois le montage effectué, les concepteurs de l'écran proposent différents usages adaptés à l'appareil, programmés à l'avance, qui évitent à l'utilisateur de devoir se plonger dans des démarches complexes : il suffit de connecter l'écran en USB à un ordinateur et de télécharger les fichiers nécessaires à son fonctionnement depuis une base de données.
C'est là que l'intérêt du TinyScreen se révèle : il est possible de l'utiliser comme une toute petite console de jeu, un lecteur de vidéo ou encore une montre connectée. Après avoir choisi la manière d'utiliser l'écran, son propriétaire peut imaginer de multiples manières de le mettre en avant : sous la forme d'une montre, d'un collier, fixé sur un vélo... les possibilités ne manquent pas.
Micro-écran pour micro-bidouilles
Si le TinyScreen séduit, c'est probablement pour son accessibilité mais également pour son prix : le kit basique est proposé à 55 dollars, soit 44 euros. Pour 75 dollars (60 euros) il est possible de disposer d'un kit un peu plus étoffé, comme celui qui intègre le support pour transformer l'écran en mini-console de jeux. Seule limitation : pour transformer le kit en montre ou bijou connecté, par exemple, il faut que l'utilisateur puisse bricoler lui-même bracelet et boîtier. Dans ce genre de situation, l'impression 3D peut être un atout.A l'heure où l'école française veut apprendre le code aux plus jeunes, des projets comme le TinyScreen peuvent aider à promouvoir le développement et son apprentissage. Les concepteurs de l'écran ont d'ailleurs établi un partenariat avec Codebender, permettant de simplifier au maximum la programmation des projets TinyScreen. Ceux qui désirent s'amuser avec ce tout petit écran peuvent le faire simplement avec le contenu téléchargeable, tandis que les utilisateurs qui voudront aller un peu plus loin pourront en profiter pour tester leurs propres fonctions tout en apprenant les bases nécessaires à leur développement. Enfin, les développeurs plus expérimentés pourront également concevoir des programmes pour les mettre à disposition de la communauté.
Il est possible de participer au financement du TinyScreen jusqu'au 25 octobre, tandis que la livraison des exemplaires réservés via Kickstater se fera durant le mois de février 2015.
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