Le consortium, composé de quatre grands groupes industriels français, se donne jusqu'à mi-mai pour relever le défi annoncé par Emmanuel Macron.
Mardi, le président de la République Emmanuel Macron a fait une déclaration aussi symbolique qu'importante, depuis l'usine de l'entreprise Kolmi-Hopen, spécialisée dans la fabrication de matériel médical et plus particulièrement de masques, à Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire). Le chef de l'État y a annoncé l'établissement d'un consortium destiné à fabriquer 10 000 respirateurs d'ici mi-mai, pour venir en aide aux centres hospitaliers qui ont plus que jamais besoin de disposer du matériel nécessaire à la santé des patients traités du coronavirus.
Air Liquide à la manœuvre
Le gouvernement avait officiellement demandé à un groupe d'industriels français d'étudier la possibilité d'augmenter la production de respirateurs, pour en livrer un total de 10 000 dans les 50 jours. Piloté par Air Liquide, leader mondial des gaz, le consortium a finalement réuni le groupe français à d'autres géants hexagonaux : PSA, Schneider Electric et Valeo.Les quatre sociétés « ont mis en place un groupe de travail d'une trentaine d'experts en achats et industrialisation afin de définir le plan d'actions nécessaire pour augmenter la production des respirateurs Air Liquide Medical Systems déjà référencés par de nombreux hôpitaux en France et à l'étranger », apprend-on dans un communiqué diffusé par Air Liquide.
Une centaine d'entreprises partenaires va également être mise à contribution pour fournir les 300 composants essentiels à la fabrication des équipements médicaux.
Chaque groupe sera chargé de missions spécifiques
Dans le détail, le groupe PSA va directement contribuer au potentiel de production en créant un atelier spécifique dans son usine de Poissy (Yvelines), où 50 salariés volontaires ont décidé de se mobiliser pour produire le bloc central du système. Les pièces seront ensuite livrées à Air Liquide, qui se chargera de l'assemblage et du contrôle final.Valeo, de son côté, a annoncé mettre sur le coup toute une équipe dédiée d'acheteurs, qui devra veiller à ce que les fabricants soient approvisionnés en pièces nécessaires à la production des respirateurs, tout en apportant un support technique grâce à des équipes R&D, notamment en ce qui concerne les parties plastique, mécanique et électronique des appareils.
Enfin, Schneider Electric fournira une partie du matériel permettant la reconfiguration des lignes de production et opérera la sécurisation des approvisionnements en composants électroniques et électrotechniques, outre de nombreux collaborateurs - près d'une centaine - mobilisés sur le site d'Air Liquide, à Antony (Hauts-de-Seine).
« Plus d'une centaine de respirateurs par semaine seront livrés jusqu'à mi-avril puis plus de 1 000 par semaine », annonce Air Liquide.
Source : Communiqué de presse