Une IA pour évaluer les cas graves de COVID-19

Edouard Luquet
Publié le 02 avril 2020 à 15h00
radiology

Plusieurs études américaines en appellent à l'intelligence artificielle pour détecter le coronavirus.

Alors qu'on a dénombré 930 000 individus contaminés par le COVID-19 dans le monde depuis le début de cette crise sanitaire, des scientifiques s'interrogent sur l'utilité d'une IA pour mieux combattre le virus.


Détecter le coronavirus à partir de scanners

Une nouvelle opportunité pour l'intelligence artificielle ? Si le secteur médical a recours aux algorithmes prédictifs pour détecter des signes précoces de cancer ou pour créer de nouveaux médicaments, la pandémie de coronavirus pourrait offrir une nouvelle fenêtre à l'IA.

Des chercheurs, dont un groupe issu de Radiology Society of North America, voudraient utiliser des algorithmes de machine learning pour analyser des scanners de la poitrine. Le but : prédire si les patients développeront des troubles graves de la respiration en cas d'infection. L'analyse d'images médicales offrirait également une alternative aux tests de dépistage afin de détecter les cas de coronavirus chez les patients.

Si le COVID-19 est bénin pour 80 % de la population, environ 15 % des cas constatés entraînent des complications, et 5 % d'entre elles nécessitent une réanimation à l'hôpital. Parmi les populations plus exposées au virus : les personnes présentant des insuffisances respiratoires, de l'asthme ou toute autre pathologie respiratoire chronique.


Pas de consensus scientifique

Pourtant, le recours à l'IA ne fait pas consensus. Certains chercheurs pointent par exemple le faible nombre de données (et scanners) disponibles pour nourrir et entraîner une IA.

« J'ai consulté le travail autour de l'IA et du COVID-19, et je ne suis pas une grande fan », déclare la radiologue américaine Ella Kazerooni. « Lorsque vous comparez simplement les scanners normaux et anormaux, ce n'est pas très utile ». La radiologue remet ici en cause la capacité d'une IA à différencier un cas de COVID-19 d'une autre maladie respiratoire mineure. De fait, les algorithmes médicaux sont déjà entraînés à repérer des complications graves chez des patients.

Pour d'autres, le risque de contamination du personnel soignant via les équipements est un véritable danger. Pour l'instant, LlAmerican College of Radiology, qui regroupe plus de 40 000 professionnels, déconseille d'utiliser tout type de scanner, appuyé ou non par une IA, pour dépister le COVID-19.

Source : Stat
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Commentaires (3)
carinae

j’avoue que je reste tout de même assez perplexe sur cette pandemie. On parle dessantesamericains mais nous les francais, soit disant que nous avons les meilleurs data scientits, des devellopeurs reputés, des ingé IT reconnus de la puissance de calcul, des SSII utra puissantes … et ce n’est même pas sur qu’ un modele de propagation du virus ou une etude du virus lui même ait eté amorcée … en tout cas on n’en a pas entendu parler …

gacimor

parce que tu croies vraiment au baratin que les capgemini, atos, sopra et consors te sortent lors des entretiens d’embauche toi ?
On te fait miroiter des projets formidables à toi tout jeune ingénieur sorti d’école et plein d’étoiles dans les yeux, mais la semaine prochaine tu vas devoir aller chez le client cracher ton code cobol de l’écran de saisir les infos clients dans le cadre d’un sprint de 2 semaines.

carinae

Je ne parle pas de ça et ce n’est pas nouveau (dans ta diatribe tu peux y rajouter les écoles d’ingé qui te font miroiter beaucoup de choses alors que les gars n’ont pas encore fait leus preuves) même si il est bien clair que l’IT va être durement impacté par cette crise, bon nombre de budgets client étant tout simplement revus a la baisse voire supprimés. C’est aux donneurs d’ordre de voir de quoi ils on besoins en collaboration avec l’IT et les SSII. Il est évident que visiblement le secteur médical n’est pas en pointe sur le sujet et qu’il y a des manquements

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