Des dizaines de sites fictifs proposaient des cachets de chloroquine à un prix exorbitant. Mais les autorités restent dépassées par l'afflux de lieux malveillants sur le Web.
Le service Atlas VPN, qui propose un réseau virtuel privé gratuit sur le marché, a mis plusieurs de ses techniciens et chercheurs sur une enquête visant à montrer l'incroyable ampleur des faux sites internet qui profitent de la pandémie de coronavirus pour essayer d'escroquer de l'argent aux internautes les plus inquiets en vendant des produits ou des médicaments très recherchés en cette période de crise sanitaire. Dans le même temps, les autorités françaises ont fait leur part du travail.
Des individus malveillants profitent de la panique ambiante pour développeur leur business
Si la communauté scientifique reste très divisée sur les effets de la chloroquine sur les symptômes provoqués par le virus Covid-19, le buzz en grande partie provoquée par le professeur marseillais Didier Raoult pousse de nombreux Français à vouloir se procurer l'antipaludique, réservé à ce jour au traitement des cas les plus graves.Selon Le Parisien, environ 70 sites ont été supprimés par les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg. Ces faux sites, créés et hébergés en France, pointaient de façon automatique vers d'autres sites hébergés cette fois en Chine ou en Russie. Certains proposaient des cachets de chloroquine à 1 euro pièce, un tarif, vous l'aurez compris, exorbitant quand on sait qu'en France, il est possible d'obtenir une boîte de 30 comprimés pour seulement 4 euros, soit un peu plus de 13 centimes le cachet.
Les sites supprimés par la gendarmerie auraient été consultés par 43 000 personnes, des Français et des Italiens. Le 1er avril, les autorités avaient aussi indiqué avoir mis hors ligne plusieurs sites proposant faussement des masques sanitaires, des tests de dépistage au Covid-19 ou encore du gel hydroalcoolique, pour un préjudice de près d'un million d'euros causé englobant 12 000 personnes.
1 000 nouveaux sites frauduleux par jour durant le mois de mars
Atlas VPN, de son côté, nous indique, après avoir rassemblé des données publiées par de nombreux organismes, médias et e-commerçants, qu'au cours du dernier mois, plus de 35 000 faux sites auraient vu le jour autour du coronavirus. Rien qu'au mois de mars, plus de 1 000 sites suspects auraient été créés, chaque jour.De nombreux hackers ou vendeurs un peu trop confiants essaient de convaincre les consommateurs qu'ils vendent des masques miracles pouvant ad vitam aeternam les protéger du coronavirus ou des pilules immunisantes. Si la veille constante des autorités peut être saluée, celle-ci ne suffit hélas pas à protéger les utilisateurs peu avertis.
Source : AtlasVPN