Bill Dally, l'un des ingénieurs les plus importants de NVIDIA, a publié des documents permettant de réaliser un respirateur artificiel pour 400 dollars. Baptisé « OP-Vent », l'ensemble de sa conception matérielle et logicielle est disponible en open-source.
L'initiative doit aider le secteur médical face à la pandémie de coronavirus, certains établissements de santé manquant encore de ces respirateurs.
Une centaine de dollars avec l'impression 3D
L'un des avantages de l'appareil est qu'il peut être assemblé rapidement. Bill Dally affirme que l'ensemble des composants, que l'on pourra trouver rapidement dans le commerce, coûtera environ 400 dollars. Un prix particulièrement bas, puisque le coût moyen d'un appareil avoisine habituellement les 20 000 dollars.Selon l'ingénieur, qui a réalisé l'OP-Vent en partenariat avec des collègues de l'université de Stanford, ce prix sera de 300 dollars s'il est produit à grande échelle. Et si certaines de ses pièces sont fabriquées par une imprimante 3D, il ne coûtera plus qu'une centaine de dollars.
Dans une vidéo, il déclare : « Notre philosophie est de construire un respirateur le plus simple possible, qui pourrait être produit rapidement et à peu de frais, tout en répondant aux besoins de traitement des patients atteints de COVID-19 ».
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Anticiper la pénurie aux États-Unis
Le respirateur a été testé avec succès sur un simulateur. Bill Dally a demandé une autorisation d'utilisation d'urgence auprès de la Food and Drug Administration (FDA), l'agence en charge de la santé publique aux États-Unis. Il espère ainsi que le pays disposera de respirateurs en nombre suffisant.De grands groupes se sont lancés dans la production de ces respirateurs. C'est notamment le cas du constructeur automobile Lamborghini et de la fondation Raspberry Pi. Le Britannique Dyson s'y est également attelé, avant que sa production ne soit jugée « pas nécessaire » par son gouvernement. En Europe, des pénuries peuvent encore être constatées, mais ce sont plutôt les États-Unis, désormais l'épicentre de l'épidémie, qui cherchent à anticiper un éventuel manque.
Sources : TechCrunch et Engadget