Du Serial ATA à 16 Gbps !
Le « SATA Express » mariera effectivement l'infrastructure logique du Serial ATA à l'interface PCI-Express, comme son nom l'indique.
Alors qu'un contrôleur Serial ATA contemporain relie le plus souvent un support de stockage aux autres composants d'un ordinateur au travers d'un bus PCI-Express, le « Serial ATA Express » passera purement et simplement outre cette étape intermédiaire.
Si l'actuel Serial ATA 3.1 plafonne à 6 Gbps, un débit que saturent déjà certains SSD et disques durs hybrides, le « SATA Express » exploitera quant à lui directement une ou deux voies PCIe 3.0, et offrira ainsi un taux de transfert de 8 Gbps ou même de 16 Gbps.
Le Serial ATA n'abandonnera pas pour autant la rétrocompatibilité totale qu'il a maintenu jusqu'à présent, puisqu'un nouveau connecteur hybride est en développement. Celui-ci pourra soit accueillir un nouveau câble SATA Express à un ou deux canaux, soit deux câbles Serial ATA traditionnels. Le connecteur ne pourra en revanche pas accueillir physiquement une carte PCIe, bien que le câblage interne soit identique.
Du Serial ATA à souder
Le « SATA 3.2 » inaugure en outre le standard µSSD (prononcé micro SSD), qui élimine quant à lui la nécessité d'un connecteur, aussi peu encombrant soit-il (tel que le mSATA), en poussant la compacité d'un support de stockage Serial ATA à son paroxysme.
Le µSSD exploite pour ce faire le format d'enveloppe BGA (ball grid array), déjà utilisé par certains processeurs, ouvrant la voie à la conception de supports de stockage en une seule puce, soudée directement à la carte mère.
Des dispositifs mobiles tels que des tablettes vont donc pouvoir profiter des performances du Serial ATA.
Les spécifications Serial ATA 3.2, comprenant le SATA Express et le µSSD, devraient être achevées fin 2011 pour une disponibilité effective mi-2012.