Seize téraoctets, c'est le nouveau record de capacité pour un seul support de stockage. Il n'a pas été atteint par un disque dur, mais par un SSD ! Samsung a effectivement profité du Flash Memory Summit, qui s'est tenu la semaine dernière en Californie, aux États-Unis, pour exposer le Samsung PM1633a, le « support de stockage offrant la plus grande capacité au monde ».
Et ce avec un volume presque quatre fois inférieur, puisque les disques durs en question sont au format 3,5 pouces (environ 150 x 100 x 25 mm) alors que ce SSD s'en tient au format 2,5 pouces (environ 100 x 70 x 15 mm).
C'était le disque dur qui détenait encore le record, avec des modèles allant jusqu'à 8 To, et même jusqu'à 10 To d'ici la fin de l'année. Il bénéficiait d'ailleurs de récentes avancées, telles que le remplissage à l'hélium et l'écriture magnétique superposée (SMR), en attendant que l'écriture magnétique assistée par la chaleur (HAMR) n'advienne enfin.
Crédit : Marc Sauter/Golem
Jusqu'alors les SSD avaient quasi comblé l'écart, avec l'avènement d'un modèle de 6 To, mais on attendait l'année prochaine pour atteindre 8 To, suite à un second report du modèle de SanDisk.
Le Samsung PM1633a constitue donc une avancée majeure. Pour ce faire, le numéro un mondial de la mémoire flash a de nouveau doublé la capacité d'une seule puce. En superposant 48 couches de cellules de 3 bits dans une seule puce de flash NAND 3D verticale, il atteint dorénavant 256 Gb (32 Go). Mais pour atteindre une capacité de 16 To, ou plus précisément de 15,36 To, il a tout de même dû en rassembler plus ou moins 500 dans un boîtier au format 2,5 pouces.
Comme d'habitude dans le secteur du stockage, les dernières innovations sont initialement destinées aux serveurs et à l'entreprise. Le prix et la date de lancement du Samsung PM1633a n'ont pas été communiqués, mais il faut s'attendre à un tarif de plusieurs milliers d'euros.
La bonne nouvelle c'est que le stockage sur mémoire flash poursuit sa progression rapide. Or de tels progrès en termes de densité se traduiront tôt ou tard par des économies d'échelles et donc par des baisses de prix. C'est le dernier critère sur lequel le SSD doit encore s'aligner sur le disque dur : le rapport prix/capacité.
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