La bataille des capacités a repris en novembre 2013 lorsque Western Digital a lancé, par le biais de sa filiale HGST, le premier disque dur à de 6 To, un premier modèle à l'hélium en l'occurrence. Seagate avait répondu en avril 2014 avec un disque dur de même capacité mais de conception conventionnelle. Ces deux disques durs étaient et restent réservés à l'entreprise.
Des disques durs de 6 To pour le grand public chez WD
Western Digital démocratise finalement cette capacité. Le groupe a effectivement annoncé cette semaine l'expansion de sa gamme WD Red, destinée à équiper des NAS aussi bien pour les petites entreprises que pour le grand public. Elle accueille des modèles de conception conventionnelle de 5 To et de 6 To, aux prix publics de 240 et 290 euros, soit un peu moins de 5 centimes d'euro le gigaoctet.Ces deux disques durs seront bientôt déclinés en versions WD Green, moins avancées mais plus économiques, pour le stockage ou l'archivage sur un seul disque, dans un ordinateur ou dans un boîtier externe par exemple. Prix et date n'ont pas encore été annoncés.
WD a annoncé au passage le lancement de la gamme Red Pro, destinée aux moyennes et grandes entreprises. Elle est constituée de disques durs capables de réduire les vibrations, et donc d'augmenter la durée de vie, dans des serveurs comportant jusqu'à 16 baies, contre 4 pour les Red. Cette gamme sera dans un premier temps représentée par des modèles de 2 To, 3 To et 4 To, vendus respectivement 150, 180 et 240 euros, soit 6 à 7,5 centimes le gigaoctet.
Seagate superpose les pistes pour atteindre 8 To
En parallèle, Seagate a profité de la présentation de ses derniers résultats financiers pour annoncer qu'il avait commencé à livrer des échantillons de disques durs de 8 To à de « gros clients ». On sait seulement que les premiers retours sont « très positifs ».Toutefois il ne fait aucun doute que ces disques durs, tout comme les modèles Enterprise Capacity de 6 To déjà disponibles, seront destinés à l'entreprise et plus précisément à une utilisation dans des serveurs.
Enfin des spécialistes supposent que Seagate se passe toujours d'hélium et qu'il a atteint une telle capacité en associant la conception conventionnelle à 6 plateaux à un procédé permettant de rehausser la densité des plateaux. Il ne serait pas encore question de HAMR mais de SMR, ou shingled magnetic recording, avec lequel les pistes se chevauchent comme les tuiles d'un toit, les têtes de lecture étant plus fines que les têtes d'écriture.
Aucun prix n'est communiqué, mais Seagate avait annoncé au mois de mai qu'il proposerait des disques durs de 8 To et de 10 To au cours des 12 prochains mois, c'est-à-dire d'ici mai 2015.
Contenus relatifs