OCZ Vertex 450 : le renouveau d'OCZ ?

Frédéric Cuvelier
Publié le 29 mai 2013 à 16h48
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Après le succès (mais aussi les déboires) d'un Vertex 3 sous contrôleur SandForce, OCZ avait sorti un Vertex 4 passé plus inaperçu. À défaut d'une version 5, la marque revient avec un Vertex 450 dont contrôleur et firmware sont 100% maison. De quoi redonner ses lettres de noblesse au Vertex ?

Il est désormais loin le temps du Vertex 3. Avec le Vertex 4, OCZ opérait déjà un changement majeur en abandonnant le contrôleur SandForce qui avait suscité tant de critiques du fait de l'instabilité des premiers firmwares. Le constructeur avait alors introduit la mention « Indilinx Infused » sur son SSD, alors même que le contrôleur du Vertex 4, le Everest 2, était en fait un Marvell 88SS9187.

Peu de temps après, l'arrivée du Vector sonnait enfin comme le début d'une nouvelle ère pour OCZ, puisque ce SSD était le premier à réellement exploiter le rachat d'Indilinx par le constructeur. Naissait alors le Barefoot 3, que l'on retrouve sur notre Vertex 450.

Comme un air de Vector

Avec le Vector, OCZ introduisait une coque tout aluminium du meilleur effet. Pour un SSD haut de gamme comme le Vector, nous n'en attendions pas moins, et cela donnait l'occasion à OCZ de se démarquer des coques plastiques de ses Vertex 3 et 4. Le Vertex 450 suit la voie tracée par le Vector et arbore un boîtier similaire, même si les codes couleurs se rapprochent plus des anciens Vertex que du Vector.

La finesse de ce nouveau boîtier tranche également avec ceux des autres Vertex, puisqu'OCZ atteint pour la première fois dans cette gamme les 7 mm (contre 9,5 mm auparavant). Un format qui destine naturellement ce Vertex 450 aux ultrabooks et autres portables ultrafins.

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A l'intérieur, Barefoot 3 et 20 nm

En ouvrant le Vertex 450, on s'aperçoit que, comme il l'avait fait sur le Vector, OCZ a mis à profit la coque en aluminium de son SSD en posant un pad thermique sur le contrôleur. Un pad directement en contact avec le boîtier, afin d'optimiser la dissipation de chaleur. Sous ce pad thermique, le contrôleur Barefoot 3 M10 d'Indilinx. Un contrôleur qui gère évidemment le SATA 6 Gbps, la commande TRIM et dispose d'un module de chiffrement de type AES 256-bit. Pour rappel, le Vector était également équipé d'un tel module, sans qu'OCZ n'ait toutefois souhaité l'activer, arguant que ce type de fonctionnalités n'était destiné qu'aux professionnels. L'argument ne tient plus désormais...

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Le Barefoot 3 M10 travaille sur 8 canaux et dispose, comme sur le Vector, d'un co-processeur ARM nommé Aragon, une puce 32 bits utilisant un jeu d'instructions réduit spécifiques aux SSD et qui vient épauler le processeur principal.

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Le fonctionnement du Barefoot 3 implique l'utilisation de mémoire cache : le Vertex 450 comporte deux puces Micron de 256 Mo de DDR3-12800, pour un total de 512 Mo.

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Côté puces mémoire, les deux faces du PCB laissent apparaître un total de 16 puces disposant chacune d'une capacité de 16 Go, sur notre modèle de test de 256 Go. Ces puces sont de type MLC et proviennent des usines IMFT, co-entreprise Micron / Intel. Elles bénéficient pour la première fois chez OCZ d'une finesse de gravure de 20 nm, puisque la mémoire présente au sein du Vector était encore produite en 25 nm.

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Notez également la présence, comme sur le Vector, de ce qui ressemble fortement à un connecteur mini-PCIe, à l'opposé des connecteurs SATA. De même, on retrouve la puce Texas Instrument que nous avions aperçue sur le Vector. A ce jour, OCZ n'a pas souhaité communiquer sur l'utilité de ces deux éléments.

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Performances

Le Vertex 450 est disponible en 3 versions : 128, 256 et 512 Go. OCZ promet des débits situés entre le Samsung 840 Pro ou le Vector d'OCZ. Seule la version 128 Go souffre de scores en écriture un peu faibles, puisqu'elle est limitée à 290 Mo/s.

Quant au nombre d'opérations d'entrées / sorties par seconde (IOPS), il demeure moindre que sur un Vector ou un Samsung 840 Pro, mais le Vertex 450 se place devant le Crucial M500 ou l'Intel 520.

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Voilà pour la théorie. Dans les faits, comment se comporte ce nouveau Vertex ? Pour le savoir, nous avons comparé ses performances à celles de nombreux SSD actuels, dont les Samsung 840 et 840 Pro, le Sandisk Ultra Plus, les Intel 335 et 520 Series et son cousin le Vector.


Globalement, on retient de ces différents tests que le Vertex 450 se comporte de manière tout à fait similaire au Vector. Sur un test comme ATTO, la principale différence se trouve dans les débits sur les très petits fichiers : en dessous de 8 Ko, le Vector est significativement plus performant que le Vertex 450, notamment en écriture.

Sous Everest et en lecture de fichiers de 512 Ko, le Vertex 450 fait un peu mieux que le Vertex 4, mais reste en queue de peloton avec le Vector, loin d'un Samsung 840 Pro, même si dans l'absolu, les débits restent très intéressants. Sur les petits fichiers en revanche, les progrès sont plus significatifs par rapport au Vertex 4 : en la matière, le dernier SSD d'OCZ vient chatouiller les deux ténors que sont le Vector et le 840 Pro.

En test d'écriture, les résultats sont tout aussi convaincants, puisqu'avec 458 Mo/s au compteur, le Vertex 450 se place parmi les tout meilleurs. Et sur les petits fichiers, c'est encore mieux, puisque ce SSD ravit tout simplement la première place. Par rapport au Vertex 4, les progrès sont considérables. Enfin, notre mesure du temps d'accès aléatoire en lecture place le Vertex 450 au premier rang de notre classement, à égalité avec le Vector avec lequel il partage décidément beaucoup de scores.

Dans la pratique, le Vertex 450 n'est pas si à la traine que ça en lecture, puisqu'il arrive juste derrière un trio de tête constitué des deux 840 de Samsung et du Vector. Et les bonnes prestations entrevues en écriture se confirment, puisque le Vertex 450 sort premier sur les gros fichiers. Un niveau de performances qui lui permet d'être également le plus performant en matière de copie proche.

Sur les petits fichiers ou les tests applicatifs, le Vertex 450 rentre dans le rang, tout en affichant globalement des scores tout à fait satisfaisants.

Notre avis

Reprendre le flambeau d'un Vertex 3 au succès certain n'était pas chose aisée. Et malgré d'indéniables qualités, le Vertex 4 n'y était pas complètement parvenu. Avec son Vertex 450, OCZ possède là encore un SSD de très bonne facture, doté d'une belle finition, d'un logiciel vous permettant de cloner votre système signé Acronis et d'une garantie de 3 ans.

Les performances sont également au rendez-vous et si elles sont somme toute correctes sur les petits fichiers, elles sont véritablement impressionnantes sur les fichiers plus volumineux, au point même de surpasser le Vector.

Pour devenir le nouveau Vertex 3, il ne reste plus au dernier SSD d'OCZ qu'à bénéficier d'une politique tarifaire comme la marque en avait le secret précédemment. Problème : à 130 dollars le modèle 128 Go, 235 dollars le modèle 256 Go et 500 dollars la version 512 Go, on ne s'éloigne pas beaucoup du rapport 1 Go pour 1 euro. Un rapport qui nous semble désormais dépassé : le Samsung 840 Pro, aussi intéressant que le Vertex 450 en termes de performances et qui bénéficie d'une garantie de 5 ans, est actuellement à moins de 200 euros en version 256 Go.

Malgré d'excellentes performances, le Vertex 450 paie l'absence de la garantie de 5 ans (réservée au Vector) et un positionnement tarifaire un peu élevé, à moins que les prix en Europe, visiblement encore sujets à réflexion, viennent nous contredire. Car à moins de 200 euros en version 256 Go, il aurait pu devenir un très, très sérieux concurrent.

Note : OCZ a finalement annoncé son rachat par Toshiba. A l'heure actuelle, la marque japonaise assure que l'entité OCZ demeurera telle quelle, le SAV étant donc assuré.

OCZ Vertex 450

8

Les plus

  • Nouvelle référence en écriture
  • Performances globales
  • Temps d'accès aléatoire

Les moins

  • Prix un peu élevé
  • Pas de câble en bundle

Performances synthétiques8

Performances pratiques9

Performances / prix7

Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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