Le consortium en charge des normes Secure Digital a profité du Camera & Photo Imaging Show (CP+) pour faire part de ses avancées en la matière. L'occasion de découvrir ce que réserve l'UHS-II, attendu depuis septembre 2010.
L'UHS-II succède donc à l'UHS-I (avec un 1 en chiffre romain) et triple le débit maximal théorique, qui passe de 104 à 312 Mo/s. Pour ce faire, les nouvelles cartes reposent sur plusieurs améliorations. Elles travaillent pour commencer sur 12 bits, et plus sur 8, mais restent à 208 MHz. Elles reposent aussi et surtout sur les spécifications SD 4.0, et disposent à ce titre d'une rangée supplémentaire de connecteurs, qui augmentent considérablement la bande passante.
Pour tirer pleinement profit de cartes SD UHS-II, il faudra donc de nouveaux équipements. À défaut, les normes sont rétro-compatibles, une telle carte pourra donc fonctionner à 104 Mo/s dans un produit compatible UHS-I ou même à 25 Mo/s dans un appareil de génération précédente.
Quoi qu'il en soit, l'UHS-II ne devrait pas rejoindre de produit grand public dans un futur proche. 312 Mo/s ne sont réellement nécessaires qu'en production de vidéo, lorsque de très hautes définitions (4K ou supérieur) et des codecs peu ou pas compressés sont utilisés. Même des cartes non UHS peuvent encaisser des vidéos d'appareils photo ou de caméscopes haut de gamme, encodées tout au plus en H.264 à 50 Mb/s (soit 6,25 Mo/s). L'UHS-II est néanmoins une innovation qui finira par se démocratiser et profiter à tous. Il entrera en concurrence avec le CFast 2.0, encore plus performant mais aussi plus encombrant.