Alors que la spécification CF 6.0 faisait figure de dernier soubresaut, en repoussant d'un cran les capacités de la vieillissante interface Parallel ATA, la spécification CFast 2.0 remet la CompactFlash sur les rails, en lui faisant finalement adopter le Serial ATA 3. Le débit maximal théorique bondit ainsi de 167 à 600 Mo/s.
Voilà qui ouvre de nouveaux usages, dans le domaine de la vidéo professionnelle et du cinéma, où l'enregistrement en définition 4K à 30 i/s dans des codecs intermédiaires requiert des débits de l'ordre de 200 Mo/s. De quoi évincer les solutions propriétaires extrêmement coûteuses et démocratiser ces possibilités auprès des amateurs éclairés ?
La CFA mise indéniablement sur la vaste disponibilité de contrôleurs Serial ATA et de contrôleurs SSD pour faciliter l'adoption de la spécification CFast 2.0 et la rendre abordable. Néanmoins, dans la mesure où elle requiert de nouvelles cartes et de nouveaux lecteurs/enregistreurs de cartes, on comprend mal l'intérêt de la CompactFlash par rapport à la XQD, tout aussi prometteuse, pourtant promue par le même consortium.
Peut-être la norme permet elle la rétrocompatibilité, permettant d'effectuer une transition en douceur, contrairement à la XQD ? À ce stade, l'histoire ne le dit pas.
Un brouillon de la spécification CFast 2.0 a quoi qu'il en soit été soumis à l'approbation des membres du consortium, qui ont 90 jours pour l'approuver ou non. Il faudra encore plusieurs mois pour que les nouveaux équipements voient le jour.