Test DJI OM 4

Déjà très bien implanté sur le marché des stabilisateurs pour smartphone, DJI a pour ambition de renforcer sa domination avec le dernier modèle de sa gamme Osmo Mobile : l'OM 4. Un produit qui reprend les éléments de ses prédécesseurs qui ont faire leurs preuves et agrémenté de quelques nouveautés et améliorations qui enrichissent encore l'expérience utilisateur.

Les plus
  • Le nouveau système de fixation magnétique, avec deux méthodes au choix
  • Un format encore plus compact
  • Les nombreuses commandes disponibles sur le manche
  • Les modes Story, DynamicZoom et autres de l'app
  • Une autonomie toujours aussi bonne
  • Le trépied
Les moins
  • Manque de support de l'ultra grand-angle et du slow-motion
  • Une application pleine de fonctionnalités, mais sans évolution par rapport à l'Osmo Mobile 3
  • Le prix en hausse

En vacances ou au quotidien, nous avons de plus en plus tendance à laisser tomber les appareils photo classiques, souvent volumineux et coûteux, au profit de nos smartphones pour immortaliser les bons moments et magnifiques paysages que nous avons l'occasion de rencontrer. Avec une qualité qui n'est malheureusement pas toujours au rendez-vous, que ce soit en photo ou en vidéo.

Les stabilisateurs pour smartphone permettent d'obtenir de bien meilleurs résultats. DJI s'est fait un nom dans ce secteur avec les trois premiers modèles de sa gamme Osmo Mobile. La marque revient en 2020 avec un produit encore plus abouti : l'OM 4, qui bénéficie de nouveautés très intéressantes par rapport à ses prédécesseurs et à ce que propose la concurrence.

Nous l'avons essayé, voici ce que nous en avons pensé.

Fiche technique du DJI Osmo Mobile 4

  • Dimensions : 276 × 119.6 × 103.6 mm déplié, 163 × 99.5 × 46.5 mm plié
  • Poids : 390 g pour le gimbal, 32,6 g pour la pince magnétique et 11,4 g pour l'anneau de support magnétique (total : 434 g)
  • Taille des smartphones compatibles : 6,9 à 10 mm d'épaisseur, 64 à 84 mm de large
  • Poids des smartphones compatibles : 170 à 290 grammes
  • Vitesse maximale de rotation : 120°/s
  • Amplitude panoramique : de -161.2° à 171.95°
  • Amplitude de rotation : de -136.7° à 198°
  • Amplitude d'inclinaison : de -106.5° à 235.5°
  • Batterie 2450 mAh
  • Autonomie annoncée : jusqu'à 15 heures
  • Temps de recharge : 2 heures 30 avec chargeur 10W
  • Connectivité : Bluetooth LE 5.0
  • Connectique : un port USB-C, un port USB-A

Un bundle comprenant tous les accessoires

Changement de stratégie pour DJI avec son OM 4 (appellation préférée par la marque à Osmo Mobile 4, alors que l'on parlait plutôt d'Osmo Mobile 3 pour la génération précédente). L'OM 4 n'est disponible qu'en bundle, comprenant un support de bague magnétique, une pince magnétique, un trépied et un étui de transport, le tout pour 149 euros.

L'Osmo Mobile 3 était quant à lui commercialisé au prix de 129 euros en bundle, avec également la possibilité d'acquérir le stabilisateur seul pour 109 euros. Une montée des prix donc, qui peut néanmoins se justifier par l'apport de plusieurs améliorations, dont notamment l'intégration de ces si pratiques supports magnétiques, comme nous allons pouvoir le constater dans la suite de ce test.

Dans la boîte, DJI inclut également des lingettes sèches et humides, des autocollants, un guide d'installation, un fascicule concernant l'utilisation de l'anneau de support magnétique ou encore une dragonne. Un plastique transparent d'alignement plutôt pratique permet aussi d'identifier où se trouve le centre exact du smartphone en fonction de sa taille. Un kit complet, nécessaire de par le nouveau système de support du smartphone.

Petite déception, la belle sacoche de rangement à laquelle on avait droit avec le bundle de l'Osmo Mobile 3 disparaît ici avec cette version.

Toujours pliable, mais encore plus compact

Le passage au magnétique n'a pas que des avantages en termes de praticité d'installation, mais aussi en termes de manipulation, rangement et transport. Sans pince qui lui est directement attachée, le DJI OM 4 arbore un format légèrement plus compact, que ce soit plié ou déplié. Il est ainsi un peu plus facile à prendre en main et à dissimuler.

Plus petit oui, mais aussi plus costaud ! L'Osmo Mobile 4 est capable de gérer des smartphones plus lourds. Autant dire que désormais, quasiment aucun mobile n'est exclu à cause de son poids. DJI a aussi apporté de légères améliorations en ce qui concerne les différents niveaux d'amplitude.

Les matériaux sont de qualité, comme toujours sur cette gamme. Le grip de la gâchette arrière, le joystick et les différents boutons sont bien intégrés, solides et idéalement placés pour une utilisation à une main du stabilisateur.

Côté coloris, ce n'est pas le plus important, mais il convient de le mentionner : les nuances de gris de l'OM 4 sont plus claires que celles de l'OM 3 (qui était déjà moins sombre que ses prédécesseurs).

Pour les utilisateurs occasionnels comme réguliers

Pour utiliser le DJI OM 4, le fabricant nous propose deux solutions. Exit la pince attachée directement au stabilisateur comme sur les modèles précédents, cette nouvelle mouture du gimbal adopte un système de fixation magnétique.

Le premier moyen proposé pour connecter le smartphone à l'appareil est une bride magnétique. Ses attaches utilisent les tranches du mobile pour qu'elle puisse tenir en place, avec l'aimant qui se retrouve alors au centre du smartphone. Au niveau des inconvénients, on peut noter que cette méthode n'est pas adaptée à tous les smartphones. La bride doit être placée plein centre, mais sur certains modèles de téléphone, cela signifie entrer en contact avec les boutons physiques latéraux, notamment celui d'allumage. Les pinces sont cependant suffisamment creuses pour être fixées plus près de l'écran et ainsi éviter d'appuyer sur les touches en procédant à l'installation avec minutie. La bride ne permet pas non plus une mise en place très rapide pour ceux qui voudraient constamment retirer et remettre leur smartphone sur l'OM 4. C'est par contre une excellente fixation pour ceux qui ne comptent pas désinstaller et réinstaller leur smartphone sur le gimbal toutes les deux minutes, ou qui souhaitent conserver leur coque de protection.

L'anneau de support magnétique ne peut quant à lui pas être fixé sur une coque de protection. Ou plus précisément, une telle opération est réalisable, mais affecte les performances de la nacelle et est par conséquent fortement déconseillée. Il faut tout d'abord nettoyer le smartphone avec une lingette humide inclue, le sécher avec une lingette sèche (inclue également), puis collez l'autocollant au centre du dos du mobile. Un guide d'alignement permet de nous aider à trouver exactement où se trouve le centre. Même si les capteurs photo de votre mobile sont positionnés dans l'axe de la façade arrière et de manière verticale, pas de soucis, il y a une bonne marge entre les modules et l'autocollant. Sur certains modèles de OnePlus, il est par contre possible que le logo de la marque soit en partie dissimulé par le sticker. Si vous possédez un smartphone équipé d'un lecteur d'empreintes au dos, il est également possible que celui-ci gêne la pose de l'autocollant.

Il suffit ensuite de coller fermement l'anneau de support magnétique sur l'autocollant. DJI recommande de patienter 12 heures une fois cette opération réalisée avant d'utiliser l'OM 4 avec cette méthode. Avec deux autocollants, une seule lingette humide, une seule lingette sèche inclus et cette limite de 12 heures d'attente, vous l'avez compris, cette bague magnétique doit être conservée sur le smartphone indéfiniment. Il s'agit d'une solution extrêmement pratique pour connecter en un éclair son mobile au stabilisateur. Elle s'adresse à ceux qui y ont recours très fréquemment. L'anneau est fin et léger, il ne prend pas beaucoup de place. Le smartphone peut continuer d'être glissé sans encombre dans une poche ou un sac comme auparavant. Par contre, il faut accepter de ne pas avoir recours à une coque de protection. D'un point de vue esthétique, chacun jugera l'impact de la présence permanente de l'anneau sur le dos de son smartphone.

L'anneau doit rester collé au smartphone, même lorsque l'on n'utilise pas l'OM 4

Ce qui est intéressant ici, c'est que le choix nous est laissé. Chacun adaptera son utilisation à ses habitudes et ses besoins. Nous avons testé les deux méthodes d'attache, et chacune offre des garanties à l'égard de la fiabilité et de la solidité de l'Osmo Mobile 4. Nous nous sommes même montrés un peu brusques avec le produit histoire de le mettre à l'épreuve, et à aucun moment nous n'avons craint une défaillance du gimbal et que notre smartphone ne tombe. Il est par contre important de bien positionner l'anneau ou la bride avec l'aimant du stabilisateur en s'aidant des marques et repères visuels situés sur les différents éléments pour que l'OM 4 puisse positionner bien droit le smartphone. Ce petit effort évite de devoir ensuite corriger manuellement les différents axes.

Et puisque l'on parle de la stabilisation du smartphone sur le gimbal, chapeau à l'OM 4. Équipé de moteurs encore plus puissants que ceux de l'Osmo Mobile 3, ils permettent un positionnement de l'appareil précis et rapide. Le changement de posture pour basculer entre portrait et paysage est également diablement efficace. Nous avons aussi été impressionnés par la force et la fiabilité des aimants.

Et pour aller encore plus loin, un trépied est fourni avec l'OM 4 pour couvrir encore plus de besoins. Il se visse très rapidement sur le manche de l'appareil et fait double-emploi. Sa fonction principale est bien entendu d'être posé sur une surface plane, pour gagner encore en stabilité, obtenir de meilleurs résultats et pour gagner en confort. Vous avez ainsi la possibilité de filmer en continu sans porter ni le smartphone ni le stabilisateur, avec la caméra principale ou la caméra frontale au choix. Replié, le petit tripod de l'OM 4 peut servir de perche et permettre de gagner quelques centimètres de hauteur. C'est pratique dans les zones touristiques bondées pour capturer des images au-dessus des individus qui bloquent la vue. Il est par contre impossible d'accéder aux différents boutons dans une telle configuration.

Même dans des conditions peu optimales, le trépied s'en sort très bien

Des fonctions à portée de pouce

C'est ce que l'on apprécie particulièrement avec le gimbal de DJI : de nombreuses fonctionnalités sont disponibles directement depuis des boutons physiques accessibles avec le pouce de la main qui porte le stabilisateur. Pas besoin de changer de position ou d'utiliser son autre main pour régler le device ou entrer dans les options de l'application mobile.

Le bouton M n'a pas beaucoup changé depuis l'Osmo Mobile 3. Quand le stabilisateur est éteint, une pression permet de vérifier le niveau de batterie, alors qu'un appui prolongé allume l'appareil. C'est aussi cette touche qu'il faut maintenir jusqu'à entendre un bip pour lancer ou quitter le mode veille. Idem jusqu'à entendre deux bips pour la mise hors tension. Mais il a aussi d'autres rôles. En appuyant une fois, le mobile bascule du mode photo au mode vidéo et inversement. Deux brèves pressions à la suite, et le téléphone passe du mode paysage au mode portrait.

Le bouton d'obturateur ne réserve aucune surprise. Appuyer dessus permet de prendre une photo ou de lancer/suspendre l'enregistrement d'une vidéo. En mode photo, un appui prolongé sur cette touche active la prise de vue en rafale.

Le joystick s'est un peu amélioré sur cet OM 4. Il est notamment plus agréable au toucher. Le déplacer vers le haut ou vers le bas permet de contrôler l'axe d'inclinaison, alors que l'axe panoramique est réglable manuellement en bougeant le joystick vers la gauche ou la droite.

Le curseur de zoom est caché sur le manche, non loin, sur le côté gauche. C'est sans conteste le bouton le plus difficile à atteindre, mais cela ne demande pas non plus un grand effort, il est possible de l'atteindre sans bouger la main. Un constat qui vaut pour les droitiers, les gauchers auront bien plus de mal à l'utiliser. Le bouton de zoom a été pensé pour être accessible avec le pouce d'un droitier, il faudra se contorsionner un peu pour l'atteindre avec son pouce gauche. Un défaut à ne pas prendre à la légère pour les gauchers qui comptent recourir souvent au zoom. Une poussé vers le haut, et s'opère un zoom avant, une poussée vers le bas, et nous effectuons un zoom arrière.

Enfin, nous avons la gâchette à l'arrière. Cette fois-ci, c'est avec l'index que nous l'activons. Idéalement placée, elle tombe parfaitement sur le doigt lors d'une prise en main normale de l'OM 4. Quand elle est maintenue enfoncée, le mode de verrouillage est enclenché, permettant d'éviter les mauvaises surprises. Celui-ci se désactive dès qu'il n'y a plus de pression sur la gâchette. Un appui bref permet de démarrer ou arrêter la fonction ActiveTrack, que nous détaillerons un peu plus tard. Deux appuis à la suite, et la nacelle se recentre. Après trois pressions sur la gâchette, le smartphone bascule sur la caméra avant s'il utilisait ses objectifs arrière (et vice-versa). Dernière combinaison, un appui bref suivi d'un appui maintenu déclenche le mode sport, qu'il est possible de quitter en relâchant la gâchette.

Une application pleine de petites attentions, mais avec certains (gros) manques

L'application DJI Mimo est obligatoire pour bénéficier de toutes les fonctionnalités de l'OM 4. Elle est téléchargeable gratuitement depuis le Play Store sur Android ou depuis l'App Store sur iOS. Quand le Bluetooth du smartphone est activé, un message apparaît pour connecter les deux appareils entre eux dès que l'on entre dans l'appli. Pas besoin de passer par les réglages Bluetooth parfois fastidieux du mobile pour le couplage.

Avant de s'attarder sur la pléthore d'options et modes de captures disponibles sur l'application qui accompagne l'Osmo Mobile 4, commençons par lui faire quelques reproches. Certaines fonctionnalités de nos smartphones ne sont pas supportées par le gimbal, dont notamment l'ultra grand-angle, qui est pourtant devenu une feature de bien des appareils mobiles ces dernières années. Certains modèles sont compatibles, notamment sur les iPhone et les haut de gamme Samsung et Huawei. Mais la majorité des références doivent s'en passer.
Aucun smartphone Xiaomi, OnePlus, Google Pixel ou OPPO n'est compatible par exemple.

Autre manque, le mode ralenti de certains mobiles Android n'est pas pris en charge non plus. Oubliez le Super Slow-Motion à 960 images par seconde des haut de gamme Samsung Galaxy par exemple.

Il est dommageable de constater que certaines features de notre propre smartphone sont inexploitables avec l'OM 4. Mais celui-ci se rattrape tout de même avec des fonctionnalités avancées extrêmement pratiques.

On pense par exemple au mode ActiveTrack 3.0, qui permet de suivre un objet fixe ou en mouvement même lorsque l'on déplace le stabilisateur. Toujours pour le côté pratique, DJI offre deux moyens de l'activer. Via le gimbal directement avec une pression sur la gâchette lorsque l'objet est plein cadre ou sur l'écran tactile du smartphone en dessinant un cadre autour. Pour tester l'ActiveTrack, nous avons choisi un trampoline comme objet puis couru autour sans vraiment se préoccuper de l'OM 4 dans notre main. Celui-ci corrigeait alors automatique sa position pour continuer de filmer au mieux le trampoline, pour un résultat des plus convaincants relativement aux conditions difficiles dans lesquelles nous avons mis l'appareil. Cette option de suivi fonctionne aussi quand c'est l'objet lui-même qui est en mouvement. Posé sur trépied, l'OM 4 n'a eu aucun mal à filmer sans intervention humaine un enfant gigotant dans tous les sens sur une terrasse. Pour un animal ou un objet qui se déplace particulièrement vite, un mode Sport efficace permet à la nacelle d’être plus réactive et de suivre le rythme.

L'objet suivi par ActiveTrack est visuellement identifié par des marqueurs verts

Le contrôle gestuel, qui fonctionne aussi bien avec l'appareil photo principal que la caméra selfie du smartphone, permet de se donner un peu de temps avant de prendre une photo ou de lancer une vidéo sur laquelle on souhaite apparaître. Une fois activé, il suffit de montrer sa paume ou de faire le signe V avec l'index et le majeur en direction de l'objectif pour signifier que l'on est prêt. L'OM 4 suit alors automatiquement votre visage et trois secondes plus tard (timing non configurable malheureusement), un cliché est shooté en mode photo et l'enregistrement démarre en mode vidéo.

A disposition également, la fonction de Dolly Zoom (avant ou arrière), cette méthode de travelling popularisée par Alfred Hitchcock dans son long-métrage Sueurs froides. Cette technique permet de cadrer le sujet de la même manière tout au long du zoom, mais avec une déformation (allongement ou un tassement selon le type de zoom) de la perspective de l'arrière-plan.

Si le slow-motion n'est pas le point fort de l'OM 4, il brille par contre pour tout ce qui a trait au mouvement accéléré. On retrouve la classique timelapse, qui profite bien de l'option de suivi des objets et du trépied pour filmer sur du long-terme sans avoir à manipuler l'appareil. Réaliser une hyperlapse, en déplaçant donc la caméra au fil de la prise de vue, fait aussi partie des possibilités offertes. Enfin, la timelapse en mouvement donne l'opportunité de définir des points par lesquels doit passer la nacelle lors de l'enregistrement. Idéal pour suivre un lever ou coucher de soleil par exemple.

Le panorama que nous propose ici l'application est bien différent de celui que l'on a généralement nativement sur nos smartphones. La scène est en fait divisée en neuf parties et une photo est prise pour chacune des parties. Le logiciel combine alors les neuf photos pour créer une unique prise de vue avec effet créatif. Nous avons constaté pas mal de ratés malgré un bon nombre de tentatives lors de situations différentes : changement de scène, avec ou sans trépied… Il ne faut pas du tout bouger pour que le panorama fonctionne, et même ce faisant, les résultats souffrent parfois de défauts : regardez les côtés gauche et droit de la table sur le panorama ci-dessous.

Les lignes horizontales de la table ont dérouté le mode panorama de l'app DJI Mimo

Enfin, le mode Story fait son retour. Il s'agit ici de créer une vidéo courte avec quelques effets comme on peut souvent en voir sur Instagram, Snapchat ou TikTok. Plusieurs modèles sont proposés, chacun avec ses particularités : musique, mouvement de caméra, filtre… L'utilisateur est guidé dans les étapes de création par l'application via des conseils et consignes qui s'affichent à l'écran, et qui varient selon le modèle sélectionné. Après l'enregistrement d'une première scène, il est possible de filmer d'autres segments. Chacun peut être retourné si l'on n'est pas satisfait du résultat. Une fois que toutes les petites vidéos sont record, l'appli génère une création à partir de celles-ci en fonction du thème préalablement choisi. C'est très simple à prendre en main et plutôt bien fait pour quelqu'un qui veut produire rapidement et sans se prendre la tête une vidéo qui semble un peu travaillée à partager avec ses proches ou sur les réseaux sociaux. L'on regrette tout de même que DJI n'aie pas ajouté de modèles pour la sortie de l'OM 4 histoire de varier un peu plus les plaisirs, mais nous en avons tout de même plus d'une dizaine à disposition.

Le mode Story, excellent pour créer des contenus originaux en un rien de temps et sans montage

Toutes les photos, vidéos, stories et créations peuvent être éditées via l'application, même pour les contenus qui n'ont pas été créés depuis celle-ci et se trouvent simplement dans la galerie du mobile. Zoom, luminosité, contraste, saturation, température, vignette et netteté sont autant d'éléments qui peuvent être modifiés. Nous avons aussi la possibilité d’apposer un filtre, d'ajouter de la musique, d'écrire du texte ou d'insérer des emojis et stickers. Même si les options de personnalisation ne sont pas extrêmement poussées à chaque fois, on se retrouve finalement avec de nombreuses possibilités pour créer un visuel ou une vidéo qui soient originaux.

C'est bien beau tout ça, mais les vidéos sont-elles vraiment stabilisées avec l'OM 4 ?

Et oui, l'OM 4 est un outil pensé pour la praticité et bourré de fonctionnalités, mais il s'agit avant tout d'un stabilisateur et il doit être avant tout jugé sur cet aspect.

Fin du suspense, DJI a une nouvelle fois sorti un gimbal offrant une excellente stabilisation, comme sur les autres modèles de la gamme. Nous avons filmé plusieurs scènes à la quasi identique, avec et sans l'OM 4, avec le même smartphone, et la différence est flagrante. Avec le smartphone seul, le simple fait de tourner le smartphone provoque sacades et sautes de la vidéo. En marchant, la qualité se dégrade encore plus. En utilisant l'Osmo Mobile 4, une impression de fluidité extrêmement agréable se dégage lorsque l'on revisionne nos vidéos. On peut s'asseoir, se lever, courir, le résultat reste impressionnant. Idem pour le suivi automatique des objets.

Avec le trépied, on gagne même encore en stabilité. Celui-ci, qui ne paye pas de mine de premier abord, constitue d'ailleurs une satisfaction. Il n'en a pas l'air comme ça, mais il offre vraiment un appui solide au stabilisateur et se débrouille très bien sur des surfaces qui ne soient pas forcément planes et solides : pentes légères, matelas… dans des conditions difficiles, le petit trépied reste bien à l'équilibre.

Bref, DJI demeure une référence des stabilisateurs pour smartphone.

Autonomie et recharge n'évoluent pas

Rien de bien nouveau ici, l'OM 4 dispose de la même batterie 2450 mAh que celle qui équipait déjà l'Osmo Mobile 3. L'autonomie est ainsi identique, annoncée jusqu'à 15 heures par charge. Mais ce chiffre peut beaucoup varier en fonction de l'utilisation qui est faite du gimbal. Solliciter son bras pour changer la position du smartphone entre mode portrait et paysage est une opération gourmande, comme le suivi automatique d'un sujet.

Comptez 2h30 pour une recharge complète par USB-C avec un chargeur de 10W. A noter la présence d'un port USB-A, qui peut être utilisé pour recharger un appareil tiers avec la batterie de l'OM 4. Mais pour redonner un coup de boost à son smartphone, on préféra investir dans une batterie externe. La batterie du stabilisateur va bien avoir du mal à alimenter celle de votre mobile et va se vider à très grande vitesse.

L'avis de Clubic

Le DJI OM 4 nous a laissé une très bonne impression. Il n'apporte pas autant de changements que l'Osmo Mobile 3 l'année dernière, mais c'est assez logique étant donné que le fabricant se rapproche chaque fois plus de la formule parfaite pour son stabilisateur pour smartphone. Les nouvelles fixations magnétiques sont extrêmement convaincantes et le bras est encore plus rapide et précis qu'auparavant. Nous pouvons tout de même regretter une hausse de prix non négligeable, sans doute provoquée par le système magnétique, ainsi que le peu de nouveautés accordées niveau logiciel à l'application qui accompagne le produit.

Conclusion
Note générale
9 / 10

L'Osmo Mobile 3 était un excellente stabilisateur pour smartphone, son successeur l'OM 4 va encore plus loin. L'ergonomie est meilleure grâce à la bride et à l'anneau de support magnétiques. Au poing ou avec le trépied, le résultat est bluffant. Même les smartphones disposant d'une stabilisation optique de l'image offrent de meilleurs rendus vidéo en utilisant l'OM 4. DJI s'est par contre montré un poil paresseux avec son application qui n'évolue que trop peu (mais qui reste de très bonne facture). On aurait aimé bénéficier d'améliorations logicielles plus conséquentes et non seulement de changements matériels pour justifier la hausse de tarif.

Les plus
  • Le nouveau système de fixation magnétique, avec deux méthodes au choix
  • Un format encore plus compact
  • Les nombreuses commandes disponibles sur le manche
  • Les modes Story, DynamicZoom et autres de l'app
  • Une autonomie toujours aussi bonne
  • Le trépied
Les moins
  • Manque de support de l'ultra grand-angle et du slow-motion
  • Une application pleine de fonctionnalités, mais sans évolution par rapport à l'Osmo Mobile 3
  • Le prix en hausse
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