Les soldats français vont s'équiper de drones miniatures pour mener des opérations de surveillance qui nécessitent une grande discrétion.
Ils vont être les nouveaux alliés de l'armée française. La Direction Générale de l'Armement (DGA) a signé un contrat d'un montant de 77,4 millions d'euros (hors TVA, précise BFM) avec l'entreprise américaine FLIR Unmanned Aerial Systems pour renforcer les rangs de l'armée française de mini-drones, dont le nombre n'a pas été communiqué.
Un vrai petit drone à tout faire
La France a choisi le Black Hornet PRS 3, un nano-drone qui mesure 17 centimètres avec son hélice et ne pèse que 33 grammes l'unité. Le petit engin de poche peut atteindre une vitesse de pointe de 21 km/h et dispose d'une autonomie de 25 minutes. Pour soigner sa discrétion, il est capable de voler jusqu'à 10 mètres d'altitude.Le Black Hornet PRS 3 permet au soldat qui le pilote d'obtenir des images HD, mais aussi de la vidéo live. Et l'armée lui accorde une réelle indépendance, puisque la liaison radio est d'une portée de deux kilomètres, chiffrée par ailleurs par une clé AES de 256 bits, ce qui évite l'interception de la communication. Le mini-drone est également équipé d'un capteur thermique ou chimique, et de trois caméras HD qui lui permettent de multiplier les angles. La nuit, on peut l'équiper d'un capteur infrarouge. Le vrai petit Solid Snake des drones.
La France s'est potentiellement équipée d'environ 2 200 exemplaires
L'équipement complet, composé d'un écran de contrôle, de batteries et de deux drones, ne pèse qu'1,3 kilogramme et peut accompagner le soldat dans sa mission sans constituer une charge monumentale.Nous ne connaissons pas le coût de ce modèle, qui équipe déjà l'armée américaine et australienne, mais la génération précédente, le Black Hornet 2, coûtait 40 000 dollars le modèle. À ce prix-là, et après une rapide conversion, l'investissement correspondrait à environ 2 200 modèles Black Hornet 3 pour la défense française.