Le gouvernement américain se méfie des drones civils chinois, par peur de l'espionnage

Bastien Contreras
Publié le 13 janvier 2020 à 17h08
drone

Le département de l'Intérieur des États-Unis serait sur le point de mettre fin à un programme de drones civils, utilisés sur le territoire à l'heure actuelle. Raison de cette volte-face : l'origine chinoise des engins, qui impliquerait un risque d'espionnage, selon le gouvernement américain.

Nouvelle manifestation de la défiance des États-Unis envers la Chine. Après les smartphones Huawei, les logiciels d'intelligence artificielle, ou encore l'application TikTok, c'est au tour des drones de se trouver dans le viseur du gouvernement Trump.

1 000 drones retirés

En effet, d'après des informations rapportées par le Financial Times, le département de l'Intérieur du pays envisage sérieusement de suspendre son programme de drones civils. La décision concernerait environ 1 000 engins volants, qui présenteraient le « défaut » d'être fabriqués en Chine, au moins partiellement. Une raison suffisante pour l'administration du pays de les percevoir comme de potentiels espions à la solde de Pékin, et donc comme des menaces pour la sécurité de l'État.


Jusqu'à présent, les drones étaient utilisés pour diverses tâches sur le territoire américain : cartographie, secours, aide aux pompiers, etc. Il y a un peu plus d'un an, c'est la police new-yorkaise qui avait annoncé s'adjoindre les services de centaines de robots volants, pour quelques situations bien définies.

Une décision temporaire ?

Pour l'heure, on ne sait pas si la décision du département de l'Intérieur, qui n'a pas encore commenté l'information, est définitive. Les drones seraient prochainement mis hors service, mais continueraient à être utilisés dans certains cas, comme pour la lutte contre les incendies ou la formation.


Quoi qu'il en soit, il pourrait s'agir d'un nouveau coup dur pour les fabricants chinois, qui avaient déjà vu leurs engins bannis de l'armée américaine. En première ligne de ces industriels, on retrouve bien sûr DJI, leader mondial des drones de loisir (et qui équipe notamment la police de New York). Le constructeur a affirmé attendre d'en savoir davantage sur la nouvelle politique du gouvernement américain avant de se prononcer. Il a néanmoins rappelé qu'il n'existait pas de preuve tangible d'espionnage par ses drones et exhorté « les décideurs politiques et les industriels à se réunir pour créer des normes claires », susceptibles de rassurer les États du monde entier.

Source : Reuters
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (6)
cirdan

C’est étonnant que les américains n’ont pas encore interdit les sex-toys fabriqués en Chine. Pour espionner de l’intérieur, voilà un objet bien placé… :nerd_face:

trollkien

Le gouvernement américain de méfie de tout ce qui n’est pas américain (et encore…)

rexxie

Il ne se méfie que des parts de marché perdues, pas de l’espionnage car les USA en sont les rois.

mcbenny

Quand ils regardent ce qu’ils sont capable de faire eux-mêmes, ils se disent que si les autres le font, c’est grave, alors ils prennent des mesures. Logique. Ou pas. Ou si.

zeebix

Quand l’espionnage c’est pas d’eux, c’est vilain vilain, méchants pays.

Barry_Oumar

On ne sait plus qui a raison et qui a tort

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