En 2007, Dropbox était l'une des premières sociétés a faire usage du service S3 d'Amazon. Concrètement le cyber-marchand met à disposition auprès des start-up ses énormes fermes de serveurs. Les jeunes pousses peuvent y greffer leurs services et paient ainsi à Amazon une commission calculée sur la quantité de stockage et de bande passante utilisée.
Si ce type d'infrastructures permet à une start-up de commencer rapidement un service sans avoir à investir dans une infrastructure complexe, la société Dropbox estime qu'il est temps pour elle de maîtriser en interne ses propres serveurs. Pour la société, cela permettrait d'effectuer de nouvelles optimisations bien spécifiques aujourd'hui impossibles. En outre Dropbox entend appliquer une gestion du stockage bien particulière avec également un contrôle plus avancé sur le matériel. On imagine que les comptes Pro facturés à 99 euros par an pourraiten ainsi disposer de serveurs plus efficaces par exemple.
Dropbox explique ne pas avoir trouvé de solutions open source capables de fonctionner correctement pour répondre aux besoins de stockage aussi poussés. Les ingénieurs ont donc mis au point leur propre infrastructure, laquelle propose non seulement un chiffrement des données mais offrirait également un taux d'accès de 99,99%.
Dans un billet de blog, la société explique que les travaux ont débuté en août 2014 pour répliquer les données à deux endroits. En février 2015, Dropbox a commencé à héberger une partie des données sur ses propres serveurs et trois mois plus tard, les ingénieurs ont équipé trois autres régions avec un réseau à haute capacité capable de transférer 500 Go par seconde. Début octobre dernier, 90% des données faisaient usage de la nouvelle architecture.
Dropbox explique vouloir toujours faire usage d'Amazon, notamment en Allemagne pour les clients professionnels. On imagine que la protection des données utilisateurs requière la présence de serveurs sur le sol européen.
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