Google Nest Hub 2

Deux ans après le premier Nest Hub, la seconde génération pointe le bon de son nez. S’il reprend le même design que son ainé, le second Nest Hub de Google se veut plus intelligent grâce à de nouveaux capteurs qui lui permettent de suivre la qualité du sommeil. Est-ce que cela justifie pour autant son achat ? Voici notre avis après plusieurs jours d’usage.

Les plus
  • Prix en baisse
  • Interface bien pensée
  • Support de nombreux services tiers
  • Audio en progression
Les moins
  • Interface qui rame
  • Suivi du sommeil peu précis
  • Connectique anémique
  • Pas de caméra pour la visio

La guerre des écrans connectés reprend de plus belle en ce début d’année 2021. Alors qu’Amazon ne devrait plus tarder à sortir son Echo Show 10, Google lance la première offensive avec sa nouvelle génération de Nest Hub. 

Le constructeur américain se veut cependant plus sage que son concurrent, préférant polir une recette qui marche plutôt que de reprendre tout à zéro. Les différences entre les deux générations de Nest Hub sont donc minimes, tant d’un point de vue esthétique que fonctionnel. 

La bonne nouvelle, c’est que le prix est adapté en conséquence. Le Nest Hub 2nde génération coûte ainsi 99€, là où son ainé était lancé à 129€ en 2019. Faut-il pour autant vous débarrasser de votre Nest Hub de 1ère génération ? On vous en dit plus dans les prochains paragraphes.

Un design presque inchangé, façon old school

Visuellement, il est presque impossible de discerner des différences entre les deux générations de Nest Hub. On se retrouve donc avec le même look de « tablette sur pied ». Les plastiques sont de qualité, mais on aurait vraiment aimé voir des bordures d’écran plus fines…

Le nouveau venu offre des dimensions légèrement plus grandes que son prédécesseur : 120.4 x 177.4 x 69.5 mm contre 118 x 178.5 x 67.3 mm. Le poids est lui aussi en augmentation, avec 558 grammes contre 480 grammes précédemment.

En dehors de cette petite prise de poids, le second Nest Hub ne change pas des masses. La connectique est toujours aussi pauvre, avec une absence flagrante de prise audio auxiliaire. L’engin conserve toujours son bouton d’obturation du micro au dos, ainsi que celui de volume sur le côté, là aussi à l’arrière.

La caméra n’est toujours pas au menu, ce qui signifie que vous ne pourrez pas utiliser le Nest Hub pour surveiller votre domicile et que vos interlocuteurs ne verront pas d’image lors d’appels avec Google Duo. En ça, la nouvelle génération ne diffère pas de la précédente.

La société américaine apporte néanmoins une petite nouveauté, bien cachée sous le capot du Nest Hub. Il s’agit d’un capteur Soli – le même que sur le Pixel 4 – qui permet de détecter les mouvements. Il est secondé par plusieurs autres sondes dont un thermomètre. L’objectif ? Suivre votre sommeil de près. Nous aborderons ce point plus précisément dans la suite de ce test.

Si vous possédez un Nest Hub de première génération, le nouveau venu ne vous dépaysera pas des masses tant il est proche visuellement de son prédécesseur. Il ne reste qu’à espérer que Google améliore sa recette pour la V3, avec pourquoi pas une caméra ou un écran aux bordures plus fines…

Un écran qui ne bouge pas d’un iota

Côté écran, pas de changements non plus. On se contente donc d’une dalle IPS avec une très faible définition de 1024 x 600 px. Le rendu est assez terne, manquant de contraste et de vivacité dans les couleurs. La basse définition n’est pas vraiment gênante puisque le Nest Hub n’est pas destiné à être consulté le nez collé sur la dalle…

Pour cette seconde génération, le géant américain incorpore le mode sombre. L’interface bascule ainsi vers des tons plus foncés une fois la nuit tombée. Et quand vient l’heure du sommeil, la luminosité baisse au minimum, l’interface passant en même temps sur le mode horloge. Même en ayant le Nest Hub V2 sur la table de chevet, vous ne devriez pas être incommodé par l’écran tactile. De ce point de vue, l’objet connecté de Google est mieux pensé que l’Echo Show 5 d’Amazon, trop vif en pleine nuit.

Un microphone de plus pour la reconnaissance audio

La nouvelle génération du Nest Hub se révèle plus précise dans la reconnaissance vocale. Il faut dire que le constructeur l’a doté d’un microphone en plus, montant ainsi le total à trois. Cela permet à l’engin de mieux capter les voix, même lointaines.

Bien entendu, il convient de l’utiliser dans un environnement assez calme. Évitez donc de placer le Nest Hub à côté de votre enceinte flambante neuve ou d’une télévision. Fuyez aussi la cuisine, mais pour une autre raison : le Nest Hub n’est pas résistant à l’eau.

À l’usage, l’assistant vocal de Google se débrouille toujours aussi bien. Il comprend sans problème les requêtes qu’on peut lui envoyer et y répond avec précision. Le Nest Hub profite d’ailleurs de sa dalle tactile pour afficher ce que vous êtes en train de dire. Un bon moyen de voir si vos ordres sont bien compris, ce que ne permettent pas les écrans connectés d’Amazon.

Globalement, la nouvelle génération du Nest Hub se montre plus que satisfaisante pour la reconnaissance vocale !

Plus de basses pour un meilleur rendu sonore

Il faut bien le dire, le tout premier Nest Hub était loin d’être folichon pour ce qui était de la partie audio. Entre des basses anémiques et des médiums un peu trop criards, il ne donnait pas spécialement envie de l’écouter, du moins en tant qu’enceinte connectée…

Le géant de Mountain View semble avoir tenu compte des critiques, améliorant ainsi la seconde mouture du Nest Hub. L’écran connecté est maintenant doté d’un transducteur dynamique de 43.5 mm. Cette configuration annonce la couleur d’entrée de jeu : le son est bien plus agréable, plus impactant que sur la première génération.

Bien entendu, il convient de relativiser les choses. Le Nest Hub n’est pas - encore - une enceinte connectée. Il n’a pas vocation à sonoriser vos soirées entre amis. Néanmoins, cette amélioration du son reste appréciable pour écouter un morceau de musique de temps en temps.

Gros ravalement de façade pour l’interface du Nest Hub

Si le nouveau Nest Hub ne fait pas de flammes niveau design, il fait néanmoins peau neuve au niveau de son interface logicielle. Bien qu’elle ne soit pas parfaite, celle-ci se montre bien plus intéressante à utiliser qu’auparavant.

L’UI se partage maintenant en plusieurs onglets :

  • Cadre photo
  • Votre journée
  • Bien-être
  • Contrôle de la maison
  • Contenus multimédias
  • Communiquer
  • Découvrir

C’est assez parlant pour s’y retrouver très rapidement. Par défaut, c’est le cadre photo qui s’affiche. C’est d’ailleurs un point qui peut vitre devenir frustrant : dès que le Nest Hub passe en veille, il revient sur les photos. Il est impossible de conserver en avant un autre onglet durant la veille. À mon sens, il serait pourtant plus intéressant de voir en permanence l’onglet Votre journée ou Contrôle de la maison. Actuellement, on revient sur le cadre photo si aucune action n’est enregistrée au bout de trente secondes…

En dehors de ce petit couac hérité de la première génération de Nest Hub, la nouvelle interface est vraiment très agréable à visualiser. L’écran connecté adapte les informations en fonction de l’heure du jour. Le matin, vous pouvez ainsi accéder au résumé de la qualité de votre nuit ou afficher le temps de trajet jusqu’à votre travail. L’après-midi, vous verrez plutôt des options pour mettre de la musique ou regarder une vidéo et ainsi de suite. Si vous avez un rendez-vous, il sera mis en avant via la carte adéquate. 

C’est très bien fichu et l’assistant apprend vite de vos habitudes pour vous proposer le contenu le plus à même de vous satisfaire à l’instant T. Bien évidemment, il faut donner un accès à pas mal de données, mais vous savez à quoi vous vous engagez lors de l’activation d’un tel appareil.

En dehors de la nouvelle interface, on note aussi de nets progrès dans le support des plateformes tierces. Le Nest Hub de seconde génération supporte maintenant le service Apple Music, de même que son pendant consacré aux podcasts. Netflix, YouTube, Molotov, Disney+ et MyCanal font aussi partie du lot, a contrario d’Amazon Prime Video, ce qui n’est pas vraiment une surprise. Notez qu’un abonnement de 14 jours à YouTube Premium est offert pour l’achat du nouveau Nest Hub. Google a bien étendu sa compatibilité avec la plupart des services de streaming audio et vidéo du marché. Ne manque plus qu’un partenariat avec Qobuz ou Tidal pour boucler la boucle. Au besoin, vous pourrez toujours utiliser la fonction Cast, toujours aussi pratique et supportée par de nombreux services.

Si l’interface et les services tiers font un bon en avant, il y a quand même quelques petits points qui viennent freiner le plaisir d’utilisation du nouveau Nest Hub. Primo, il y a ce cadre photo qui revient toujours en avant comme nous l’évoquions plus haut. Deuxio – et c’est le plus gênant – ça rame pas mal. La partie logicielle accuse beaucoup de ralentissements, voire de petits gels. Il n’est pas rare de devoir attendre plusieurs secondes avant qu’une action ne soit lancée par le Nest Hub. De ce côté-là, l’Echo Show 8 d’Amazon fait bien mieux, sans toutefois être parfait. Les écrans connectés sont loin d’être des monstres de course, mais le Nest Hub est vraiment mollasson… 

Dernier point gênant : la partie domotique gagnerait a être plus étendue. Si vous pouvez afficher ce que voit votre caméra tierce, allumer une prise connectée ou même changer l’éclairage de vos ampoules, il est encore impossible d’ajouter du matériel connecté depuis le Nest Hub. Il faut donc gérer l’installation et les paramètres des nouveaux objets connectés depuis l’application Google Home sur le téléphone. Espérons que Google améliore les choses dans le futur. Ce serait très sympa de pouvoir tout centraliser sur le Nest Hub et se départir du smartphone pour de bon.

Suivi du sommeil : LA grosse nouveauté du nouveau Nest Hub

 Pour se démarquer, Google tente une approche pour le moins originale : se servir de l’écran connecté comme un capteur de sommeil. Totalement inédite sur un smart display, cette prouesse est possible grâce à l’emport du capteur Soli.

Grâce à ce radar et aux autres capteurs embarqués à l’avant du Nest Hub, le logiciel est en mesure de proposer un suivi de la qualité de vos nuits. Chaque matin, l’appareil vous fournit ensuite un résumé de votre nuit : heure d’endormissement et de lever, présence de ronflements ou de toux, température de la pièce, changements de luminosité, cadence de respiration... Sur le papier, c’est plutôt prometteur !

Dans la pratique, on se rend vite compte des limitations du système. Pour commencer, le Nest Hub semble avoir un mal fou à distinguer une personne qui dort d’une personne simplement en train de lire ou de regarder la télévision dans le lit. Il en résulte des plages d’endormissement souvent aléatoire. Par exemple, je m’installe pour lire aux environs de 21h30 et je me couche vers 23h15. Le Nest Hub m’indique de son côté que je me mets au lit vers 22h30 et que je me couche à 23h30… C’est un peu le même problème qu’avec les montres connectées : les machines ont encore du mal à distinguer correctement les habitudes de leurs propriétaires. Il en va de même avec la détection des ronflements : si votre partenaire ronfle ou tousse, le Nest Hub ne saura pas si ça vient de vous ou non.

Finalement, il n’y a que pour le calcul du rythme respiratoire que l’écran connecté s’est montré redoutable. J’ai comparé ses résultats avec une montre Garmin Forerunner 745 et l’écran donne un résultat quasiment identique à chaque fois.

Sachant que le suivi du sommeil sera payant à partir de l’année 2022, il est difficile de recommander l’achat du Nest Hub pour cette seule fonctionnalité. Ça manque de précision, surtout quand on ne dort pas seul. Les informations récoltées sont certes intéressantes pour détecter un éventuel problème respiratoire, mais autant investir dans un véritable capteur comme le Sleep Analyser de Withings qui est bien plus évolué et précis dans ses relevés.

Détection des mouvements

Le capteur Soli a aussi une autre fonction, peut-être plus pertinente que le suivi du sommeil : détecter les mouvements afin d’effectuer certaines actions. Le réveil sonne le matin ? Balayez la main devant l’écran et vous repousserez l’alarme de dix minutes. Besoin de mettre la musique en pause dans la cuisine alors que vous avez les mains sales ? Il suffit de laisser la main devant le capteur, avec un mouvement d’appui pour interrompre la lecture.

Pour le moment, les actions sont assez limitées. Mais dans un futur proche, on peut imaginer que Google va développer tout ceci et pourquoi pas permettre de contrôler toute l’interface sans avoir besoin de toucher la dalle tactile.

Google Nest Hub 2nde génération : le verdict de Clubic

La nouvelle génération du Nest Hub se révèle être une légère évolution plutôt qu’un véritable changement d’orientation : un microphone en plus par ici, un transducteur de meilleure qualité par là… Google reste assez léger sur les véritables nouveautés. Et ce suivi du sommeil qui semble si attrayant sur le papier se révèle au final assez décevant en pratique, la faute à un manque flagrant de précision…

Ce n’est pas pour autant qu’il faut passer à côté de ce Nest Hub. Certes, si vous possédez la 1ère génération, vous n’aurez aucun intérêt à investir dans le nouveau modèle. Mais si vous êtes en quête d’un premier écran connecté et que vous ne voulez pas débourser plus de 100€, alors le nouveau Nest Hub vaut le coup d’œil. Il offre le support d’un nombre impressionnant de services tiers et une nouvelle interface logicielle plus pratique au quotidien. Il est donc idéal pour un premier achat ou pour les personnes qui n’ont pas les moyens d’investir dans le monstrueux Nest Hub Max.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Pas de grosse révolution avec le Nest Hub second du nom. Google peaufine une recette qui marchait déjà bien. Dommage que le suivi du sommeil soit aussi aléatoire, c’était la seule grosse nouveauté à l’horizon. Malgré cela, le Nest Hub 2e génération est idéal pour un premier achat d’écran connecté à moins de 100 euros.

Avec son design minimaliste dans la droite lignée des premières enceintes connectées de la marque, le Google Nest Hub (2e gen) est un objet assez discret (177,4 x 120,4 x 69,5 mm pour 558 g) avec un pied couvert de tissu sur lequel repose un écran fixe de 7 pouces. Nous notons qu'à la différence de l'Echo Show 5, le Nest Hub 2e gen n'intègre pas de caméra pour la visio.

Techniquement, la dalle IPS 1 024 x 600 pixels offre un affichage propre, juste un peu sensible aux reflets. Pour nous aider, Google intègre un capteur de luminosité qui adapte avec efficacité l'affichage à notre environnement. Côté audio, il embarque un transducteur dynamique de 43,5 mm, pour un son plutôt agréable et assez équilibré. Les micros intégrés, au nombre de trois, sont assez réactifs, mais peuvent facilement perdre pied dans un environnement bruyant, nous forçant alors à forcer sur la voix.

L'écran tactile donne accès à une interface graphique à base d'onglets très simple à appréhender. Un écran Google Assistant offre ainsi toute la richesse de son écosystème. Nous avons accès à quasiment tous les services de streaming vidéo et audio. La partie « objets connectés » est très complète, avec entre autres l'affichage des flux de nos caméras de sécurité. Grosse nouveauté avec ce produit : le suivi du sommeil grâce à un capteur Soli. Sans caméra, le Nest Hub 2e détecte l'heure d’endormissement, de lever, les ronflements, les crises de toux et la cadence de respiration. Cela n'est pas toujours efficient, mais évite de dormir avec une montre connectée. Gageons que Google va améliorer la chose.

Nous sommes face à un produit intermédiaire entre l'enceinte connectée et le Nest Hub Max, avec toutes les possibilités qu'offre un écran connecté et un encombrement limité pour ceux qui ont un petit intérieur ou veulent un produit efficace, mais discret.

Les plus
  • Prix en baisse
  • Interface bien pensée
  • Support de nombreux services tiers
  • Audio en progression
Les moins
  • Interface qui rame
  • Suivi du sommeil peu précis
  • Connectique anémique
  • Pas de caméra pour la visio
Sous-notes
Design
7
Écran
6
Audio
7
Interface
9
Fonctionnalités
8