Elia, gestionnaire du réseau haute tension belge, a détaillé les plans de la construction de l'île Princess Elisabeth. Qualifiée de première île énergétique au monde, celle-ci aura pour objectif, entre autres, de relier les parcs éoliens offshore depuis la mer du Nord vers le continent.
L'île devrait jouer un rôle majeur pour permettre à la Belgique de respecter ses objectifs en matière d'énergies renouvelables, mais également celui de l'Union européenne (UE) d'atteindre les 300 gigawatts de capacité éolienne en mer d'ici à 2050.
Une interconnexion avec des parcs éoliens britanniques et danois
Située à 45 km des côtes belges en mer du Nord, la zone Princesse Elisabeth abritera plusieurs parcs éoliens offshore de 3,5 gigawatts de capacité totale. À cet endroit, Elia veut construire la « première île énergétique au monde ». Celle-ci permettra de centraliser toute l'électricité produite par les parcs éoliens aux alentours.
L'énergie sera transmise à l'île par des câbles sous-marins, où elle sera ensuite convertie en électricité haute tension et distribuée sur le continent belge et dans d'autres pays voisins. L'île va également abriter deux interconnexions hybrides avec le Royaume-Uni et le Danemark qui seront reliées à d'autres parcs éoliens situés en mer du Nord.
DEME Group et Jan De Nul Group, deux sociétés belges de construction offshore, viennent de former une coentreprise baptisée TM EDISON afin de construire l'île Princess Elisabeth. Le gouvernement belge subventionne le projet à hauteur de 100 millions d'euros.
Début des travaux en 2024
« Le périmètre extérieur de l'île sera constitué d'une série de structures en béton placées en anneau sur le fond marin. La zone située à l'intérieur sera remplie de sable et les infrastructures seront construites par-dessus », explique Elia. « Un haut mur protégera l'île des fortes vagues, du vent, de la pluie et des inondations », continue-t-elle. Une fois les fondations en place, l'infrastructure de l'île sera alors implémentée progressivement.
En plus de tout le nécessaire à la production électrique, l'île sera également dotée d'un port et d'un héliport, afin de faciliter les travaux de maintenance. La construction débutera début 2024 et devrait s'achever à la mi-2026. Le dispositif devrait être entièrement connecté à tous les parcs éoliens et au continent d'ici à 2030.
« L'île énergétique d'Elia intégrera les énergies renouvelables dans le réseau, facilitera les échanges internationaux d'électricité et augmentera notre sécurité d'approvisionnement, ce qui constitue une étape majeure vers une société neutre en carbone », conclut l'entreprise.