© YouTube / Ifremer
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La start-up française EEL Energy a mis à l'eau, ce mercredi 5 juillet, la première hydrolienne biomimétique, c'est-à-dire inspirée de la nature.

Son design est basé sur une membrane ondulante qui imite le mouvement des poissons pour produire de l'énergie.

Un test grandeur nature

La conception de l'hydrolienne a duré une dizaine d'années. Grâce à ses mouvements inspirés des animaux marins et au courant, elle est capable de produire de l'électricité sans aucune pollution. « C'est une machine complètement biomimétique qui se met à onduler dans le courant parce qu'elle est précontrainte. Donc vous imaginez une plaque sur laquelle vous tirez, elle fait opposition à l'eau et elle se met à onduler dans l'eau exactement comme un poisson ondule », commente Franck Sylvain, P.-D.G. d'EEL Energy, au micro de FranceInfo.

Elle vient d'être mise à l'eau sur le Rhône, au niveau de la commune de Caluire-et-Cuire. Le site n'a pas été choisi au hasard ; en plus de vitesses de courant importantes, il est interdit à la navigation. Entièrement renouvelable, la technologie mesure 8 mètres de large et 16 de long. Une large membrane de plastique l'équipe sur le dessous. Les déformations périodiques entraînées par les ondulations de la structure sont transformées en électricité via un système électromécanique.

© EEL Energy
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Au total, quatre hydroliennes vont être installées dans le Rhône d'ici à cette fin d'année. L'objectif principal du projet est de réaliser des tests techniques grandeur nature de ces nouveaux types d'hydroliennes, avant d'envisager un déploiement à long terme sur d'autres sites fluviaux.

Une technologie utile pour les populations autochtones

EEL Energy espère attirer les investisseurs en vue de déployer cette technologie, brevetée au niveau international, à d'autres parties du monde. Le Congo, l'Amazonie, le Chili, les États américains de l'Alaska et du Mississippi sont par exemple ciblés. « Généralement, ce sont des populations autochtones qui n'ont pas accès à l'électricité. S'il y a un cours d'eau à côté, on peut mettre nos machines et leur faire de l'énergie moins chère et complètement décarbonée », explique Franck Sylvain.

L'électricité produite par cette première mise à l'eau sera injectée dans le réseau électrique français. Elle devrait s'élever à 400 MWh, soit l'équivalent de la consommation de 100 ménages.

Source : FranceInfo