L'organisme souhaite que le pays, bien que dans une dynamique certaine des énergies renouvelables, accélère davantage sur les pans de la chaleur et des filières électriques, s'il tient à atteindre ses objectifs industriels et climatiques.
Mardi 15 octobre, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) donnait une conférence de presse pour faire le point sur la dynamique des ENR en France. L'organisme a lancé un appel pour que soient respectés les objectifs fixés par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), qui vise notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030. Le nouveau mix énergétique français, fixé par la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), prévoit, lui, que 38 % de la chaleur consommée devra être d'origine renouvelable. Chaleur et électricité, deux enjeux majeurs.
Le SER veut libérer le potentiel d'énergies comme la géothermie, sous-exploitée
Pour Jean-Louis Bal, Président du SER, « il y a une réelle dynamique dans notre secteur. Des verrous ont été levés, notamment dans l'éolien. Mais il faut l'amplifier si on veut tenir les objectifs » donnés dans le cadre de la feuille de route énergétique de la France. L'organisme prodigue ainsi ses recommandations pour accélérer l'adoption des énergies renouvelables.Linky : une étude de l'ANFR ne relève aucune exposition anormale aux ondes radioélectriques
Concernant la chaleur, celle-ci représente une grande part des émissions de gaz à effet de serre du pays, ce qui, pour le Syndicat, doit pousser à « libérer le potentiel des énergies sous-exploitées », comme la géothermie, qui ne couvrait que 0,3 % de la consommation finale de chaleur fin 2018 pour la géothermie de surface, et 0,6 % pour la géothermie profonde.
La filière électrique doit accélérer, en promouvant le solaire photovoltaïque et l'éolien
Le SER milite aussi pour le maintien temporaire du crédit d'impôt pour la transition énergétique et la reprise de la progression de la taxe carbone, qui pourront inciter les entreprises à consentir à des investissements dans la chaleur renouvelable, alors qu'ils furent freinés par le mouvement des Gilets Jaunes.S'agissant de la filière électrique, les énergies renouvelables que sont l'hydraulique, l'éolien, le solaire et les bioénergies, ont couvert 21 % de la consommation française entre juillet 2018 et juin 2019. Une part croissante d'une année à l'autre mais qui est appelée à grossir davantage.
Le Syndicat compte notamment sur le développement du solaire photovoltaïque, et appelle à rapidement publier la Programmation pluriannuelle de l'énergie pour confirmer les annonces faites sur l'éolien en mer en juin dernier, avec des objectifs fixés à 1 GW par an entre 2020 et 2024.
Conférence de presse du SER pour faire le point sur la dynamique des #ENR. Une dynamique à amplifier pour tenir les objectifs 2030 notamment pour la #chaleur #renouvelable. #PPE pic.twitter.com/SNmshIURn7
— SER (@ser_enr) October 15, 2019