Les quatre membres de la mission Crew-2 vont bien, après leur amerrissage cette nuit à 4 h 33 (heure de Paris) dans le golfe du Mexique. Leur départ de l'ISS, plusieurs fois repoussé, leur a tout de même permis d'inspecter la station durant plus d'une heure. La conclusion de six mois chargés !
L'équipage Crew-3 est sur le départ !
Le choix dans la date
La semaine qui vient de s'écouler fut riche en rebondissements pour le retour de la mission Crew-2. À l'origine, les astronautes devaient attendre le décollage de leurs collègues de Crew-3 et leur amarrage à la Station spatiale internationale, afin de leur faciliter l'arrivée. Une période de quelques jours de transition, de petits conseils, de franche camaraderie avant le retour. Mais à cause d'un petit souci d'ordre médical, puis d'une météo compliquée dans l'Atlantique, le décollage de Crew-3 a été retardé.
Cependant, la capsule qui transporte Shane Kimbrough, Megan McArthur, Akihiko Hoshide et Thomas Pesquet n'est certifiée que pour 210 jours dans l'espace. Une limite certes administrative, mais que la NASA tient à respecter avec des marges : il fallait donc faire rentrer Crew-2 en priorité… Et là encore, trouver une bonne « fenêtre » météorologique pour éviter des vents trop puissants ou de trop grosses vagues capables de submerger ou de faire chavirer Crew Dragon. Finalement, l'équipage s'est détaché de l'ISS ce 8 novembre à 20 h 05 heure de Paris.
Un petit tour avant le retour
Avant d'allumer ses moteurs pour freiner et quitter l'orbite, la capsule Crew Dragon « Endeavour » a réalisé un grand tour d'inspection autour de la Station. Un survol complet, avec un Thomas Pesquet rivé au hublot avant, le doigt vissé sur le déclencheur de son boîtier réflex : il a été assigné pour photographier l'ensemble de l'ISS en vue générale comme en détails. Car ces clichés ne sont pas utiles que pour illustrer nos articles à venir, ils servent également à identifier de potentiels problèmes non repérés par les capteurs de bord (panneau solaire abîmé, pièce libre ou partiellement détachée, fuite). Après environ 90 minutes de ce grand tour, Thomas a remis sa combinaison, et s'est rassis pour les manœuvres de freinage, puis la rentrée dans l'atmosphère.
L'amerrissage lui-même s'est bien passé, malgré un parachute sur les quatre principaux qui a mis un peu de temps à se déployer correctement (trois suffisent), et Endeavour s'est rapidement retrouvée à la poupe du navire de récupération de SpaceX. Les quatre occupants, fatigués par 199 jours de mission, ont rapidement été rapatriés à terre par hélicoptère avant de rentrer dans leurs centres astronautiques respectifs. Houston pour les Américains, Tokyo et Cologne (Allemagne) pour les deux autres.
Il reste du monde là-haut !
La Station spatiale internationale n'est pas vide en attendant le décollage de Crew-3 et de leur nouvelle capsule actuellement prévu dans la nuit du 10 au 11 novembre : il reste Anton Shkaplerov (qui commande l'ISS), Piotr Dubrov et Mark Vande Hei, qui eux sont venus en Soyouz. Ces deux derniers sont par ailleurs engagés dans une mission de très longue durée, qui durera environ 350 jours. Arrivés en avril dernier, ils ne repartiront pas avant la fin du mois de mars 2022.
Quant à Thomas Pesquet, dont la couverture médiatique nationale fut intense (la présence d'un astronaute français de l'ESA en orbite n'est pas si courante), il va bénéficier de trois semaines de rééducation mêlées à des expériences biomédicales, avant de savourer des vacances bien méritées. Et peut-être de reprendre l'entraînement…
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