Le principal syndicat des comédiens de Hollywood vient d'abandonner la table des discussions avec les grands studios.
Rien ne va plus à Hollywood. Le centre névralgique mondial de la production de films et de séries, qui devait déjà faire face à une grève de ses scénaristes, serait sur le point de voir les acteurs les rejoindre.
Des réponses « insultantes »
Les discussions étaient tendues entre la SAG-AFTRA, syndicats des acteurs de Hollywood, et les grands studios de production réunis au sein de l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP). Après 4 semaines d'échanges infructueux, le syndicat a finalement décidé d'arrêter les frais et de faire cesser les échanges.
« Les réponses de l’AMPTP aux propositions les plus importantes du syndicat ont été insultantes et ne respectent pas notre contribution capitale à cette industrie », est-il expliqué dans un communiqué. Les salaires proposés par les géants du secteur seraient notamment considérés comme nettement insuffisants. Dans les grands noms ainsi pointés du doigt, on peut retrouver Apple, Netflix, Amazon ou des maisons historiques telles que Warners Bros., Disney et Paramount.
Un syndicat de 160 000 comédiens prêts à la grève
La SAG-AFTRA doit maintenant valider le début d'une grève qui pourrait faire très mal, le syndicat représentant près de 160 000 acteurs. Ensemble avec les scénaristes de la Writers Guild of America, toujours en colère, ils reproduiraient alors un mouvement qui n'avait plus eu lieu depuis plus d'un demi-siècle, puisque depuis 1960, il n'y avait plus eu de grève conjointe entre les deux corporations.
Comme vous pouvez l'imaginer, l'impact devrait être immédiat sur les séries en cours de tournage. Si certaines équipes réussissaient jusque-là à continuer le travail en s'appuyant sur des scénarios déjà écrits précédemment, une fois les comédiens sur le piquet de grève, il sera impossible de prendre la moindre image. Certains ont ainsi pris les devants, et la cérémonie des Emmy Awards, dont l'édition 2023 est programmée pour le 18 septembre prochain, pourrait être décalée en novembre, voire en 2024.
Source : Ouest-France