L'alternative européenne au GPS se concrétise. On a pu déterminer pour la première fois la longitude, la latitude et l'altitude d'un point exclusivement à partir de satellites européens, plus particulièrement des quatre satellites Galileo qui sont actuellement en orbite. Quatre satellites sont justement nécessaires pour déterminer une position en trois dimensions.
Les deux premiers satellites Galileo avaient été lancés en octobre 2011, les deux suivants un an plus tard. Du fait de leur orbite terrestre basse, et non géostationnaire, ces quatre satellites ne sont visibles simultanément que deux à trois heures par jour. Ils n'offrent encore qu'une précision de 10 à 15 mètres, nettement inférieure aux quatre mètres prévus à terme.
Mais après ce premier essai concluant, de nombreux autres lancements porteront la constellation à 30 satellites jusqu'en 2019, et d'autres installations au sol complèteront les deux centres de contrôle. Le service devrait néanmoins ouvrir au public dès fin 2014. D'ici là, les données transmises par les satellites seront affinées (décalage avec le temps universel et avec l'horloge du GPS) et Galileo permettra de déterminer avec précision le temps, puis une position avec l'aide du GPS (avec lequel il est interopérable), puis de manière autonome.