Si l'on pense souvent aux composants principaux (CPU, carte graphique, mémoire ou chipset) lorsqu'il s'agit de montées en fréquence, l'alimentation est un point crucial qui ne doit pas être négligé. C'est pour cette raison que l'on voit fleurir chez les spécialistes de l'overclocking des cartes mères aux phases d'alimentation toujours plus nombreuses - 32 par exemple sur la Z77X-UP7 dévoilée cette semaine par Gigabyte. Augmenter le nombre de ces phases (composées d'une bobine, d'un condensateur et d'un mosfet, ou transistor chargé de réguler le courant) revient en effet à garantir la stabilité du courant délivré lorsque l'ampérage augmente, et à minimiser la charge subie individuellement par chacune d'entre elles.
Au Computex, Asus a décidé de montrer qu'il était prêt à aller un cran plus loin que ses concurrents, en présentant le prototype d'une carte mère équipée de 40 phases d'alimentation. 20 se situent de part et d'autre du socket, tandis que les 20 autres se trouvent de l'autre côté du PCB de la carte mère. Surnommée Wolverine, celle-ci n'a d'ailleurs aucun intérêt particulier, hormis cett étage d'alimentation surdimensionné. Pourquoi alors monter jusqu'à 40 phases, et augmenter d'autant le coût de revient de la carte ?
D'après Asus, l'intérêt résiderait principalement dans le fait de pouvoir ainsi garantir un courant extrêmement stable, même en cas d'overclocking... sans que le fait de pousser la carte dans ses derniers retranchements n'entraîne un dégagement de chaleur trop important au niveau des mosfets. Moins sollicités, ceux-ci verraient également leur durée de vie prolongée. La logique se tient effectivement sans problème, même si l'on peut arguer de bons résultats avec un nombre de phases moins conséquent. Elle se heurte en revanche à des problématiques commerciales : les composants de bonne qualité coûtent cher, et une carte mère à 40 phases n'aurait guère d'intérêt si aucun consommateur n'était prêt à se l'offrir.