Bon, le week-end, on peut aussi en profiter pour regarder la petite lucarne vibrionnant à foison. Ou à défaut, y caler les mouflets, histoire qu'ils laissent un peu l'ordi à Papa, qui à autre chose à faire que de les regarder chatter sur Facebook. A ce petit jeu, l'une des petites dernières de Sony vous rendra de fiers services puisqu'elle se chargera toute seule de rappeler à Arthas (4 ans) et Dana (2 ans) que le grand déversoir des images cyniques ne se boit à plein tubes cathodiques que métaphoriquement !
De toute façon, cathodique, ça rappelle l'analogique. Ou pire, le CD. Pourquoi pas le papier aussi, ce truc tout juste bon à emballer les sandwichs, que des types ont cru bon de gribouiller dessus pendant des lustres alors qu'il leur suffisait de se munir d'un bon vieux 96 touches pour entrer dans la modernité ! Du côté des finances publiques, on a bien compris le mouvement, et l'on vient de décider d'ouvrir un budget de 750 millions d'euros pour développer la culture numérique. Puisque ça ne se vend plus en physique, on numérise à tour de bras, et peut-être que ça fera repartir la machine ? Ca aurait le mérite d'être en phase avec les usages, on vous l'accorde. Flock, lui, voit ça de façon un peu plus terre à terre. Un jour en France ? Gauchiste !
Pendant ce temps là, assise à l'arrière des taxis (oui, Vera Cruz, on l'a déjà cramée), l'industrie du porno américaine - la très sérieuse Adult Industry - a décidé de prendre le mors aux dents contre les vils pervers qui téléchargent illégalement ses contenus, et s'est dit qu'il pourrait être plutôt funky de dévoiler, au moment de porter l'affaire en justice, les noms des coupables et les oeuvres associées. Imaginez que l'on découvre ainsi que Walker, Texas Ranger de son état, a téléchargé trois fois de suite (!) Sautés disparus II et Delta Whore IV. Le ranger Trivette comprendrait immédiatement qu'il ferait mieux de cesser ses odieux téléchargements. Pas bête, mais peut-être pas sans risque - et l'on parle pas d'une menace de DDOS cette fois ?
Et pendant que cette pluie de sagesse pourrit sur les trottoirs, rue de Texel on affûte ses premiers courriers électroniques à l'en-tête Hadopi. Seulement, rue de Texel, il n'y a pas que des hommes d'affaires impeccables, il y aussi des gens qui cogitent. C'est ainsi qu'on a pris le parti d'envoyer à toutes les rédactions de France et de Navarre un fac-similé de ce fameux mail d'avertissement, qui l'ont soigneusement reproduit (oui nous aussi, bien sûr). Objet du dit envoi, qu'on pourrait qualifier de véritable spoiler tant le premier mail officiel est attendu avec impatience ? Prévenir la populace de la forme que prendra le courrier Hadopien, afin qu'elle ne se fasse pas avoir par de vulgaires subterfuges émis par des adeptes de la blague moisie, du scam nigérian ou du phishing. Hadop' a dit : tu ne copieras pas !