Test Maxell AirStash : orienté photo et partage

Aurélien Audy
Publié le 14 juin 2012 à 19h00

Maxell AirStash

L'américain Maxell, connu de longue date pour ses supports d'enregistrement vierges (dont les ancestrales cassettes audio), est également un producteur tous azimuts d'électronique grand public : batteries, casques, claviers, adaptateurs, mémoire flash, etc. C'est de ce dernier domaine dont découle directement l'AirStash que nous testons là. Une sorte de grosse clé USB avec lecteur de carte SD et module Wi-Fi intégré. Le dernier annoncé en date des produits de ce comparatif !

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Présentation du produit[/anchor]

L'AirStash ressemble à un surligneur fluo, mais c'est bien un périphérique de stockage Wi-Fi autonome. Deux particularités : sous son capuchon se cache une fiche USB (le dispositif ressemble alors à une grosse clé USB) tandis qu'à l'opposé siège le logement pour carte SD. Maxell livre ce modèle avec 8 Go mais il existe également en 16 Go, et il est possible de l'étendre jusqu'à 2 To... en théorie, puisque les cartes SDXC de 2 To n'existent pas encore !

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Un Stabilo ? Non une solution de stockage au format grosse clé USB avec lecteur de cartes SD


L'objet est compact (93 x 32 x 13 mm) et très léger (41 g), voire trop léger... en effet le tout plastique de la finition laisse à désirer. Notamment la fiche USB quelque peu branlante ou le bouton de mise en route, dont la longévité peut susciter le doute. Petit hic : si l'objet est petit pour un support de stockage externe, il est gros pour une clé USB. La base de l'AirStash gêne régulièrement pour enfoncer correctement la fiche dans le port USB...

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La fiche USB de l'AirStash est rendue peu accessible par la base verte du produit. Le bouton de mise en route en plastique n'inspire guère confiance


Côté technique, l'AirStash embarque un module Wi-Fi 802.11 b/g/n comme tous ses rivaux, mais se contente d'une protection WEP. Les encryptages WPA et WPA2 devraient débarquer via une mise à jour de firmware (en beta testing à l'heure où nous écrivons ces lignes). Idem pour le mode de connexion « bridge » (appelé SideLink chez Maxell), qui permet de conserver un accès à Internet en plus du stream multimédia de base : il n'est pas encore de la partie. Seul le mode « Access Point » est disponible. C'est-à-dire qu'on peut connecter jusqu'à 8 smartphones ou tablettes en même temps au propre réseau Wi-Fi de l'AirStash, mais que l'AirStash ne peut pas se connecter à un routeur pour distribuer une connexion Internet aux terminaux reliés.

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Détails sur la version du Firmware, menu paramètres où le SideLink est grisé et absence d'encryptage WPA


Notez qu'une mise à jour a eu lieu avant la publication du test, mise à jour de l'application AirStash+ (de la v1.4 à la v.1.5.1), laquelle intègre la mise à jour du firmware et propose alors de l'installer. Nous avons donc pu faire passer l'AirStash en v1.2 pour remplacer la v1.1.8. Qu'ajoute ce micrologiciel ? Une option « Auto-Off timer », pour éviter que l'AirStash vide sa batterie tout seul quand on oublie de l'éteindre, et un « Card status », détaillant le type de carte et son occupation. Bien ! Mais ça n'est pas encore le firmware attendu qui apporte le SideLink...

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L'application AirStash+ embarque maintenant les nouveaux firmware et gère leur installation. Sont apparus l'Auto-off timer et le Card status, mais toujours pas de SideLink...



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Sous Android via le navigateur
Notez que seuls les appareils iOS disposent de l'application AirStash+ pour l'instant : c'est le seul produit de notre comparatif qui ne propose pas d'application Android. Les utilisateurs de ce système devront donc se contenter de l'accès via un navigateur, à l'adresse airstash.net, en attendant la fin des développements prévue pour début juillet.

En revanche, l'AirStash intègre un serveur WebDAV qui le rend compatible avec plusieurs applications de productivité gérant le protocole WebDAV (iWork, iFiles, AirSharing, WebDAV Navigator Lite...). L'intérêt, c'est le travail collaboratif : un fichier stocké dans l'AirStash peut être consulté et modifié par plusieurs appareils en même temps, et bien sûr synchronisé.

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Maxell évoque une batterie Li-Polymer offrant 7 h d'autonomie. La LED de fonctionnement clignote en orange quand une charge devient nécessaire. Elle se fait via USB sur un ordinateur (mais on perd alors le Wi-Fi) ou via un adaptateur secteur non fourni (qui permet lui de conserver la connexion Wi-Fi). Enfin, le constructeur garantit son AirStash 2 ans.

Performances et compatibilité[/anchor]

Pour profiter de son périphérique de stockage communicant, il faut préalablement copier du contenu dedans. Première observation à formuler, la patience est de mise... En effet, la copie de notre ensemble de fichiers de test a pris 15 minutes et 28 secondes, soit un débit moyen de 8,19 Mo/s. Notre panel de fichiers d'une taille totale de 7 599,19 Mo est réparti ainsi :
  • 12 fichiers bureautiques (10,7 Mo) ;
  • 10 pistes audio (257,4 Mo) ;
  • 9 photos (40,59 Mo) ;
  • 35 vidéos (7 290,4 Mo).

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La carte SD fournie bride visiblement les transferts. Nous avons donc demandé à Lexar une carte SDHC UHS-1 Professional, assurant en théorie des transferts à 90 Mo/s en lecture et un peu moins en écriture, notre AirStash atteint alors 9,72 Mo/s...

En lecture, le débit plafonne à 12,86 Mo/s et il reste sensiblement identique avec notre carte Lexar Professional. La carte SD Maxell bride (l'écriture), mais pas autant que le contrôleur USB intégré à l'AirStash !

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Pour vérifier l'autonomie, nous lançons en boucle la lecture d'un film de 2 h. La vidéo est encapsulée en MP4, encodée en H.264, en résolution 1280 x 720 avec un bitrate de 5 Mbps et une piste son stéréo en AAC 128 kbps. Sur les 7 h annoncées par le constructeur, l'AirStash a tenu 5 h et 9 minutes. Sachez que la lecture a souffert de quelques ralentissements passée une heure et demi de visionnage paisible : l'image se fige alors et se met ensuite à accélérer pour rattraper le temps perdu. Comme si la clé de Maxell se faisait une petite pause café...

Les formats de fichier digérés

Commençons par la bureautique, avec un sans faute sur les formats les plus usités. Tous les documents Microsoft Office d'avant 2007 (doc, xls, ppt) et d'après 2007 (docx, xlsx, pptx) sont visibles, ainsi que les PDF d'Adobe ou encore les TXT et RTF.

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En matière de fichiers audio, ceux qui passent sont les MP3, WAV, AIFF, Apple Lossless (sur iOS) et M4A. Ceux qui coincent sont les AAC, FLAC, OGG et WMA.

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Côté photo, et c'est la très bonne surprise de cet AirStash, tout passe à l'exception des BMP. Tout, y compris les fichiers RAW des principaux constructeurs : CR2 Canon, NEF Nikon, RAF Fujifilm, RW2 Panasonic, PEF Pentax et ARW Sony ! Dès lors, l'AirStash peut servir de lien entre votre appareil photo et votre tablette ou smartphone. Certes, selon le poids des fichiers (jusqu'à 75 MPix garantis !), le visionnage est tout sauf instantané. Mais tout de même. Et l'AirStash sait également convertir ces RAW en Jpeg pour qu'ils soient lisibles sur un appareil iOS !

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Enfin, côté vidéo trois points à considérer. Sur quel système d'exploitation on cherche à lire ses films, avec quel terminal et depuis quelle application ? En effet, il faut prendre en compte d'une part les types de fichiers lus par le lecteur vidéo installé par défaut sur le smartphone ou la tablette, mais aussi la nature du terminal, dont la puissance va déterminer la capacité de décodage. Un fichier ouvert mais qui saccade à mort ne présente aucun intérêt. Enfin, il suffit parfois d'installer une application tierce comme Oplayer Lite (iOS) et BSPlayer Lite (Android), toutes deux gratuites, pour accéder à de multiples autres fichiers.

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Pour nos tests, nous avons utilisé un iPhone 4 et un Galaxy S2, avec des systèmes à jour. Côté iOS, sont lus les MOV, MP4, M4V et 3GP, avec des codecs variés : H.263, H.264 AVC, X.264, Motion JPEG et Mpeg-4 Visual. Sont donc exclus les encapsulages AVI, MKV, WMV, MPG, VOB, MTS et TS. Exit donc aux fichiers DivX et Xvid ! A moins d'utiliser OPlayer, lecteur avec lequel tout passe, à l'exception des fichiers AVCHD en .MTS. Les fichiers AVI, VOB et MKV devront être téléchargés en local sur le smartphone, ne pouvant pas être streamés proprement.

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Quand ça ne passe pas nativement, il faut utiliser un lecteur tiers comme Oplayer, qui sait décoder davantage de formats. L'application passe alors par le protocole HTTP sur airstash.net


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Côté Android, on s'en doute, ça se passe mieux. Le Galaxy S2 digère tout par défaut, sauf les fichiers MOV, MKV, TS, MTS et VOB. Tout mais pour de nombreux formats (DivX, Xvid, WMV), l'appareil procède systématiquement au téléchargement intégral des fichiers. Point de streaming donc, ce qui rend l'objet nettement moins intéressant... Avec un BSPlayer Lite, c'est simple, tout passe. Et comme le Galaxy S2 est un smartphone puissant, il décompresse sans broncher nos fichiers MKV.

Le seul véritable frein vient de l'AirStash lui-même, qui ne remplit pas son buffer assez vite et fait saccader les vidéos au-delà de 10-12 Mbps de débit d'encodage. Saluons toutefois Maxell, qui se montre plus lucide que ses concurrents en annonçant un nombre de lectures simultanées limité à trois films maximum en SD et un film en HD. Ce, en respectant le plafond de bitrate mentionné précédemment. Mais problème : l'AirStash ne prend pas en charge le format de fichier NTFS. Il faudra donc se contenter de FAT32 et par voie de conséquence, de fichiers limités à 4 Go. Pour un film comme JFK encodé en 1280 x 720 à 5 Mbps, ça ne passe pas !

Qualité de l'interface[/anchor]

Deux options pour accéder au contenu de l'AirStash : l'application AirStash+ uniquement sur iOS (pour l'instant) ou l'adresse Web Airstash.net. L'un comme l'autre se montre très dépouillé : listing des dossiers et fichiers de l'AirStash, paramétrage du réseau. Mais l'application apporte une fonctionnalité majeure que n'offre pas l'interface Web, outre la création de dossier et des réglages sur la présentation du contenu (tri, ordre, extension...).

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De quoi s'agit-il ? De la possibilité d'exporter des fichiers vers le dispositif iOS auquel il est connecté mais surtout d'importer du contenu. Ainsi, si la pellicule (photo et vidéo) de l'iPhone ou iPad est saturée, on peut libérer un peu de mémoire. Le bon point, c'est que le protocole autorise la sélection multiple dans la pellicule, là où d'autre ne font que du un par un. En revanche, lorsqu'on visionne une image depuis l'application AirStash+, il est impossible de zoomer !

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Pour le reste, c'est du classique. Sélection de texte, bascule d'affichage et zoom (via un double tap) en bureautique, mais pas d'édition ni de fonction de recherche. Il faut alors « ouvrir dans... » une autre application, comme iWork ou Evernote. Côté lecture musicale, on apprécie le fait que le lecteur intégré propose de reprendre la lecture où on l'a arrêtée mais on regrette qu'il coupe la musique dès qu'on revient à la liste des morceaux ! Impossible de se servir de l'AirStash en soirée... Beaucoup trop basique dans ce domaine et c'est dommage puisque l'application Musique d'iOS ne peut pas puiser dans le contenu de l'AirStash (comme sur aucun autre de ce comparatif).

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Conclusion[/anchor]

Maxell commercialise son AirStash à partir de 110 € pour la version 8 Go. Clairement : c'est cher ! Surtout quand on sait que le StoreJet Cloud de Transcend en version 64 Go est quasiment au même prix... Le produit souffre de lacunes évidentes comme l'absence d'un mode bridge, d'un encryptage WPA ou d'une version Android de son application. Ces trois points devraient toutefois être résolus via une prochaine mise à jour de firmware. Nous lui reprocherons également sa non prise en charge du système de fichiers NTFS, sa lenteur de transfert en USB, son bitrate relativement limité pour le streaming Wi-Fi vidéo ou encore sa maigre utilité comme serveur musical. Et peu utile pour l'heure quand on dispose d'un terminal Android, puisque la meilleure compatibilité de fichier se fait souvent au détriment du streaming, alors remplacé par un téléchargement en local... Autant racheter une carte micro SD pour le smartphone !

En revanche, sa compatibilité WebDAV, sa capacité à importer facilement photos et vidéo depuis un appareil iOS et son aptitude à lire les RAW (et les convertir en Jpeg) font de l'AirStash un choix privilégié pour ceux qui travaillent souvent sur des documents partagés ou pour les photographes avertis. Pour les usagers qui n'ont cure des défaut cités précédemment, l'AirStash pourra ainsi trouver preneurs. Et à plus forte raison quand les quelques mises à jour dans les tuyaux de Maxell seront enfin appliquées.

Maxell AirStash 8 Go

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Les plus

  • Import / export de photos / vidéos
  • Lecture et conversion des RAW
  • Compatible WebDAV / interface Web
  • Design sympa / bonne autonomie

Les moins

  • Pas de mode bridge, ni WPA, ni NTFS
  • Pas d'application Android
  • Performances (USB et bitrate Wi-Fi)
  • Fiche USB pas pratique

Stockage2

Compatibilité fichiers6

Fonctionnalités5

Autonomie7



Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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