L'année dernière, le ministre de l'éducation précédent, Luc Chatel, avait promis un durcissement de la lutte contre la fraude, suite à la fuite d'un des exercices de l'épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique (bac S) sur Internet. L'exercice n'avait par conséquent pas été pris en compte. Des 650 000 candidats de 2011, 400 avaient été suspectés et 250 sanctionnés, la plupart avec sursis.
Depuis le gouvernement a changé, la volonté de réduire la fraude est restée, mais les méthodes ont changé. La veille sur Internet, proposée par le précédent ministre pour prévenir les fuites, a ainsi été abandonnée. La confidentialité entourant les sujets et les imprimeries a néanmoins été renforcée.
Une détection mais pas de brouillage
Le ministère de l'éducation a donc annoncé mercredi lors d'une conférence de presse « la mise en place aléatoire d'outils de détection de téléphones portables et autres appareils de transmission », dans des proportions et selon des modalités qui n'ont pas été communiquées, mais pour un coût « modeste ». C'est vraisemblablement l'émission d'ondes cellulaires (GSM) qui sera détectée, issues de toutes sortes d'équipements 3G, sans qu'on sache comment l'émetteur sera localisé.
Les inévitables oublis d'extinction de portables risquent quoi qu'il en soit de nuire à la procédure, et le Wi-Fi ne semble pas concerné. Le brouillage pur et simple quant à lui n'a jamais été envisagé en raison de son illégalité, il est réservé aux militaires et strictement encadré.
L'année dernière les téléphones portables, impliqués dans un nombre grandissant de fraudes, avaient déjà fait l'objet d'une attention particulière de la part des surveillants, mais c'est la première année qu'un dispositif technique est mis en place.