En juin 2011, lors d'un évènement organisé à Singapour, le constructeur Nokia annonçait son N9, un smartphone haut de gamme accueillant le système Meego, lequel étant issu d'un partenariat avec Intel. Quelques jours après son lancement, Stephen Elop, PDG du constructeur finlandais, confirmait qu'il s'agissait du premier et du dernier téléphone embarquant MeeGo fabriqué par Nokia, la société ayant signé un accord avec Microsoft.
Pour les consommateurs, ce revirement de situation n'est pas aussi simple. En effet, au travers d'une pétition publiée sur le site change.org il est expliqué que le constructeur s'était engagé à distribuer des mises à jour jusqu'en 2015. L'été dernier, Nokia a déployé MeeGo/Harmattan en version 1.2 sur les N9. Ce lot apportait quelques 3500 correctifs. Depuis aucune nouvelle version n'a été proposée au téléchargement.
« Nous appartenons à ce groupe de gens bizarres : les clients qui ont acheté un Nokia N9 », commence ainsi le texte de la pétition. Plusieurs problèmes pour lesquels Nokia n'a déployé aucun correctif sont ensuite décrits. Il est notamment question d'une perte d'autonomie, d'une mauvaise gestion des dossiers avec le protocole IMAP ou de problèmes sur les applications SMS et calendrier.
Nokia s'est libéré de Symbian et articule l'ensemble de ses développeurs autour de ses applications pour Windows Phone. Le constructeur n'est donc pas en mesure de répondre à ces demandes - et donc de tenir ses promesses. Les membres de l'équipe de développement de MeeGo sont partis pour former la société Jolla. Ces derniers planchent sur un OS dérivé baptisé Sailfish. Or Nokia n'a pas souhaité donner l'accès aux pilotes du smartphone pour autoriser le portage de cet OS. De son côté, Intel s'est rapproché de Samsung pour concevoir Tizen, lequel vise à moderniser Bada.
Reste à savoir si la pression des détenteurs d'un N9 aura un quelconque effet sur un éventuel portage officiel de Sailfish ou de Tizen.