Le pauvre insecte pourrait bien devenir le premier fossile non-naturel de l'Anthropocène...
Une impureté dans le bloc 3D
Il y a des millions d'années, des animaux malchanceux se retrouvèrent englués dans des écoulements de résine d'arbre. Ensevelis sous des millions d'années de sédiments, ces gangues de résine que l'Homme découvre parfois lorsqu'il creuse le sous-sol l'ont toujours émerveillé : ces sarcophages naturels ont la particularité de préserver pour l'éternité l'intégrité des cadavres qu'ils renferment. Avec un peu de chance, il s'agit en plus d'un moustique porteur de l'ADN d'un tyrannosaure que la science promet de bientôt pouvoir ressusciter. Bon, OK, on va trop loin.Bien que très improbable, c'est ce scénario digne de Michael Crichton et de Jurassic Park qu'a vécu Eifion Jewell, un ingénieur de l'université de Swansea au Pays de Galles. Il achevait l'impression d'un volume en structure alvéolaire lorsqu'il découvrit ce qui semblait être une tache au milieu de la masse compacte. A l'observation, il identifia l'impureté : un insecte, visiblement une mouche, enkystée dans la structure.
Des résines faiblement biodégradables
« La mouche s'est retrouvée piégée au milieu de l'impression » explique Eifion Jewell, dont les photos ont fait le tour des réseaux sociaux. L'ingénieur se demande ce qui a bien pu l'attirer, jurant n'avoir placé aucun appât, mais sa destination a conduit le pauvre insecte à sa perte.Très faiblement biodégradables, les polymères et résines employés pour ce bloc imprimé en 3D devraient aussi bien garantir l'éternité à la pauvre bête que l'ambre du moustique de Jurassic Park.