Porno : au parlement britannique, 160 tentatives de connexion par jour

Paolo GAROSCIO
Publié le 08 janvier 2018 à 11h09
Les parlementaires sont comme tout le monde et aiment bien, de temps en temps, aller traîner sur un site pornographique. Il n'y a rien de mal à cela si ce n'est qu'il semblerait qu'ils essayent de le faire depuis le réseau du Parlement lui-même. C'est en tout cas ce qui ressort de l'analyse des données publiques du parlement britannique demandée par la Press Association.

N'imaginez toutefois pas que ces parlementaires aient des sessions d'onanisme dans leurs bureaux : les sites de ce type sont filtrés, pour d'évidentes raisons.

160 demandes de connexion par jour ?

Les chiffres ont été rendus publics la première semaine de janvier 2018, après une demande de la Press Association dans le cadre la loi sur la Liberté de l'Information datant de l'an 2000. Ils permettent d'apprendre que les systèmes de filtrage du réseau Internet du parlement britannique ont bloqué environ 160 tentatives de connexion à des sites pornographiques chaque jour entre juin et octobre 2017. Au total, sur cette période, 24.473 demandes de connexions ont été enregistrées.

Un pic a été même identifié en septembre 2017 : 9.467 demandes de connexions bloquées, soit 315 par jour. Sur l'année, en prenant une moyenne de 24.000 demandes tous les quatre mois, soit 6.000 demandes par mois, ce sont donc environ 72.000 tentatives de connexion qui ont été bloquées par les pare-feu installés dans le parlement britannique.

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Des demandes en baisse et pour la plupart involontaires

Si imaginer que les parlementaires britanniques ont tenté 72.000 fois de se connecter à un site pornographique en 2017 peut paraître énorme, ces chiffres sont à remettre en perspective : au Parlement il y a près de 8.600 ordinateurs utilisés par les élus et leurs collaborateurs et, bien évidemment, des visiteurs et des invités peuvent également bénéficier du réseau Wi-Fi.

Les autorités rassurent en outre que ces tentatives de connexion sont en grande majorité « involontaires », soit liées sans aucun doute à des publicités placées sur des sites moins problématiques. Et il semblerait que les élus et leurs collègues fassent des efforts : en 2015 le même filtrage du réseau au parlement britannique avait bloqué 213.020 connexions, soit trois fois plus.

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