Publicité : Instagram admet s'être trompé et revient en arrière

Audrey Oeillet
Publié le 21 décembre 2012 à 11h31
Face à la débâcle provoquée par ses changements de condition d'utilisation, en particulier en lien avec la vente potentielle des photos de ses utilisateurs, Instagram a décidé de revenir à la case départ. Le service de photos a tout simplement remplacé le paragraphe concernant la publicité avec celui en vigueur depuis 2010.

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Instagram avait déjà plié sous la pression de ses utilisateurs, très échaudés par l'annonce du service concernant sa politique publicitaire : la nouvelle mouture de cette dernière, qui devait être appliquée à partir du 13 janvier prochain, stipulait que les inscrits acceptaient automatiquement la vente potentielle de leurs photos sans avoir aucun droit de regard, et sans toucher un centime. Mercredi, Kevin Systrom, le co-fondateur d'Instagram, avait annoncé une refonte des conditions d'utilisation sur ce point.

Mais s'il était certain que la forme allait changer, on pouvait imaginer que le fond allait moins bouger. Au final, la plateforme sociale orientée autour des photos à tout simplement fait machine arrière de manière radicale, en revenant à son ancienne politique, « en vigueur depuis le lancement du service en octobre 2010 ».

Pour Instagram, l'échec est avoué, et il est cuisant : « Il est clair que nous n'avons pas réussi à accomplir ce que je considère comme l'une de nos plus grandes responsabilités, à savoir vous communiquer clairement nos intentions » explique Kevin Systrom dans un billet de blog. « Je suis désolé pour ça. »

Certains observateurs notent cependant que ce retour en arrière n'est pas totalement positif : The Verge souligne que les nouvelles conditions d'utilisations proposées par Instagram, si elles étaient abusives sur certains points, étaient bien plus ciblées que celles qui resteront finalement en vigueur. Car le service dispose toujours de cette fameuse « licence non-exclusive » qui lui ouvre des perspectives d'utilisation des clichés dans des conditions floues, et précise également que la publicité peut se servir des données de l'utilisateur pour être contextualisée.

En somme, Instagram pourra malgré tout proposer de la publicité sur ses pages en exploitant les informations de ses membres... comme la grande majorité des plateformes sociales et autres services de stockage de contenu. Néanmoins, la polémique survenue cette semaine a mis en avant les conséquences d'une communication mal gérée, qui peut s'avérer catastrophique quand on rassemble plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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