Annoncé dès 2015, mais depuis laissé de côté, le projet Soli de Google va pouvoir véritablement redémarrer, après avoir été validé par la FCC. Cette technologie doit permettre de contrôler des objets par les gestes... mais sans les toucher. Explications.
Au sein de Google, le groupe ATAP (Advanced Technology and Projects) travaille sur de nouvelles interfaces homme-machine. En 2015, il avait publié une vidéo faisant la démonstration d'une nouvelle interface, s'appuyant sur une technologie radar.
Contrôler des appareils par le mime
Baptisée « projet Soli », cette méthode promettait de s'affranchir des écrans tactiles et des commandes vocales. Son principe : émettre des ondes radar depuis une puce vers les mains de l'utilisateur, pour capter leurs mouvements. L'analyse de ces gestes permettait alors d'enclencher les actions correspondantes, sans aucun contact avec l'appareil.Par exemple, il était possible de mimer avec ses doigts l'actionnement d'un interrupteur, de faire glisser son pouce sur son index pour entraîner un scrolling, ou encore d'augmenter le volume sonore en faisant mine de tourner un bouton. Pourtant, malgré les promesses affichées dès 2015, la technologie a connu un sérieux coup d'arrêt.
L'opposition des autres géants de la tech
En effet, Google faisait face à un problème : pour fonctionner convenablement, Soli avait besoin d'une bande de fréquence et d'une puissance supérieures à celles autorisées. L'entreprise s'est donc tournée, en mars dernier, vers la Commission fédérale des communications américaine (FCC), chargée de réguler les télécommunications aux États-Unis.Mais nouvel obstacle : différents acteurs, au premier rang desquels Facebook, craignaient (officiellement) que l'exploitation de tels niveaux de puissance n'entraîne des interférences avec les systèmes de communication actuels. Google a donc dû entamer des négociations, qui ont abouti en septembre à une nouvelle demande auprès de la FCC, pour une puissance moins élevée que lors de la demande initiale. Et c'est finalement le 31 décembre 2018 que la commission lui a donné son accord, autorisant notamment la commercialisation de la technologie.
Cette décision ouvre donc la voie à un contrôle précis de certains appareils en mimant des actions. Quels seront les dispositifs concernés ? Il est encore trop tôt pour le savoir. Mais on pense nécessairement aux smartwatches, dont l'interface se limite à un petit écran. Soli permettrait alors à leurs possesseurs de les piloter en un claquement de doigts.
Source : 9to5Google