La mesure la plus intéressante semble être la volonté de créer un Conseil du numérique, sorte de cabinet chargé d'organiser des consultations (non obligatoires) sur des sujets numériques. Ce médiateur donnerait alors son avis sur l'Hadopi, la taxe Google, la Loppsi... Ce qui ressemble fort à un étage (facultatif) de plus dans la hiérarchie de décision n'est pas nouveau. Comme le rappelle Zdnet, Eric Besson avait déjà proposé la création d'un tel conseil en 2008.
Autre point évoqué par le président de la République, l'Hadopi. Selon lui, une Hadopi 3 pourrait bien voir le jour prochainement, une sorte d'amélioration des conditions de fonctionnement de l'autorité. Ce point reste critiquable sur l'agenda politique. Au vu des retards de l'Hadopi, du succès mitigé de la Carte Musique, on est en droit de se demander comment de nouvelles dispositions pourront être rapidement mises en place.
Rien de bien affriolant donc suite à ce déjeuner. Mis à part la volonté ré-affichée du chef de l'Etat de se saisir de la question du numérique. Pendant ce rendez-vous, l'Assemblée nationale adoptait d'ailleurs de nouvelles mesures dans le cadre de la Loppsi 2. Le filtrage et l'interdiction de sites pédopornographiques sans aucun recours au juge ou encore la création d'un délit d'usurpation d'identité en ligne ont ainsi été votés. Un coup de billard à deux bandes ?