L'organisme qui s'occupe de la gestion des noms de domaine vient de faire un tacle appuyé à l'encontre des services étatiques américains. Le président du GNSO (un français) a expliqué que « depuis un an, les agences de lutte contre la criminalité - que ce soit le FBI, Interpol ou les polices d'Etat - viennent à l'Icann et au GNSO avec des demandes concernant la désactivation de sites et de noms de domaine ».
Stéphane Van Gelder, précise même à l'AFP au sujet des relations avec les pouvoirs publics que : « Nous avons déjà été convoqués à deux reprises à la Maison Blanche sur le sujet de la lutte contre la contrefaçon, et le but était de nous demander comment on agissait contre ce phénomène, et c'était fait de manière assez agressive ».
Il faut dire que la stratégie américaine en matière de lutte contre la contrefaçon est de procéder à des fermetures rapides voire inopinées. St valentin, CyberMonday ou encore le Superbowl sont autant d'occasion pour les autorités américaines (ICE) de procéder à des fermetures de sites.
Entre les lignes, le responsable de l'Icann estime que les Etats-Unis mettent la pression sur les opérateurs plutôt que de s'attaquer au fond du problème et au financement des portails qui proposent des contenus contrefaits.
En effet, la politique menée par l'Oncle Sam a conduit récemment à la fermeture accidentelle de 84 000 sites. Un dommage collatéral dû à une mauvaise manipulation d'un service DNS qui a entraîné la fermeture de nombreux sous-domaines.